Magazine Culture
Après deux mois passés à Montpellier et à peine une visite dans une boutique de disques (et encore) dans laquelle j'ai failli rester enfermé; il convenait de me rattraper en assistant à mon premier concert ici (à vrai dire j'avais déjà été voir les Urges à Nîmes, mais ce n'était pas à Montpellier puisque c'était à Nîmes, et puis je ne vais pas compter non plus les 2 concerts dans la cafèt de mon école) et en plus, Caribou à 5€ ça ne se refuse pas. Même si il est vrai qu'après quelques écoutes leur dernier album ne m'avait pas transcendé, avec de bonnes doses d'Andorra et pas mal d'écoutes de Swim, j'avais reconsidéré mon avis sur le groupe.
Arrivé là-bas, passée la surprise de voir que le concert est complet (c'est pas cher mais tout de même), je dois avouer ne pas avoir été réellement dépaysé tant la salle Victoire 2 ressemble à l'Olympic du point de vue mensurations.
Première partie : Iaross, alors d'une, les groupes qui utilisent des boucles de guitares pré-enregistrées à côté d'instruments réels, ça a une très forte tendance à m'énerver, et de deux, un "chanteur" qui se contente de scander une poésie assez inégale par dessus le tout, ça a une très forte tendance à m'emmerder, à proscrire donc.
Seconde première partie : Andromakers, il faut avouer que ça passe beaucoup mieux. Après une lecture bien trop rapide de leur description sur internet, je m'attendais à un groupe d'électropunk féminin et vaguement féministe, soit un truc drôle, mais pas trop longtemps, et bien j'avais tout faux : la chanteuse porte jean, cheveux assez courts et chemise de bûcheron mais la musique du duo ressemble beaucoup plus à du Au Revoir Simone, ce qui est fort agréable, je te recommande d'ailleurs d'aller fortement d'aller jeter une oreille ici.
Après cette bonne surprise qui pourrait déjà justifier la somme faramineuse investie dans le concert, la scène est préparée pour Caribou, avec une organisation assez inhabituelle puisque devant au centre sont placées deux batteries face-à-face, l'une d'elle ayant été partiellement amputée pour laisser place à un clavier, la basse et la guitare sont elles reléguées au second plan (cela dit heureusement qu'elles étaient là quand même étant donné que j'avais dit à la fille du Crous qu'en concert il devrait quand même y avoir des bouts de guitare alors qu'en fait j'en avais aucune idée, donc y aurait juste eu des types avec des synthés, j'aurais eu l'air d'un con en allant acheter mes places de concert). Rendus là, les Caribou rentrent directement dans le vif du sujet avec Kaili, puis un concert principalement constitué de titres de Swim, avec tout de même un joli Melody Day.
Et là, on comprend quand même pourquoi c'est complet, une partie du public est venue parce que c'était pas cher et sans connaître les groupes, le brouhaha constant des discussions pendant les premières parties, je tolère encore, mais les applaudissements à chaque pause du groupe dans une chanson, je suis contre, bien que j'ai suivi la masse sur Jamelia, qui est tellement la meilleure chanson de l'année et qui est tellement bonne en concert que je me suis totalement oublié. Après m'avoir fait perdre mes esprits, le groupe a conclu avec un Odessa que l'on pouvait voir arriver à environ 6179km à la ronde (soit à peu près la distance entre Montpellier et Odessa,Ontario d'après google maps) avant un rappel avec Sun, mais la messe était déjà dite.
À bientôt pour une review du festival des inrocks qui devrait envoyer du bois (le festival, la review je garantis rien), pour d'autre articles ça attendra que je retrouve une connexion internet régulière.