Malgré leurs engagements à garantir l’ouverture des marchés, les membres du G20 continuent de prendre des mesures protectionnistes dont pâtissent surtout les pays en développement.

Le nombre de mesures de ce type prises durant la crise et dans les mois ont suivi dépasse 500. Ces chiffres laisse douter de la qualité du leadership du G20 en matière de protectionnisme.
La semaine dernière, l’OMC, l’OCDE et la Conférence des Nations unies pour le commerce et le développement avaient déjà mis en garde contre la progression du protectionnisme, notamment à cause des conflits sur les changes, et ses effets néfastes sur l’économie mondiale.
Le Global Trade Alert est moins sévère et estime dans son rapport que cette poussée est relativement contenue – pour l’instant – et que les changes n’ont pas exacerbé le protectionnisme, mais il souligne que les États continuent de mettre de plus en plus de barrières à l’entrée de leurs marchés. Il exhorte donc le G20 à s’assurer que les mesures prises par les pays les plus riches ne soient pas prises au détriment des pays les moins développés, sans quoi le sommet du G20 de Séoul risque d’introduire encore plus d’incohérence dans la politique commerciale et de développement – ranimant de vieilles inquiétudes sur le fait que ce que les gouvernement donnent d’une main, ils le reprennent de l’autre.