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Ils se consument pour La princesse de Montpensier…et nous aussi

Publié le 08 novembre 2010 par Audinette

Ils se consument pour La princesse de Montpensier…et nous aussi

Bertrand Tavernier brosse dans “La princesse de Montpensier” le tableau de guerres intimes au cœur de guerres historiques, et cela donne un film réussi, entre réalisme et romanesque.

En 1562, où les guerres de religion entre catholiques et protestants font rage, Marie De Mezières (Mélanie Thierry) se trouve confrontée à un autre conflit: celui de ses propres sentiments. Eprise depuis toujours du Duc de Guise (Gaspard Ulliel), elle se voit contrainte par son père à épouser Le Prince de Montpensier (Grégoire Leprince-Ringuet). Elle attire, pourtant malgré elle, peu à peu l’affection de son précepteur, de Duc de Chabannes (Lambert Wilson) et la convoitise d’un autre duc, celui d’Anjou (Raphaël Personnaz). Prise entre ses jeux de rivalités, la princesse de Montpensier est également piégée entre son envie de liberté et sa droiture.

Avec tout ça, on aurait pu facilement tomber dans le mélo. Ca arrive d’ailleurs à certains moments. Mais dans l’ensemble  on se laisse prendre dans la tourmente de ces amours impossibles. Le jeu d’acteurs y est pour beaucoup, Mélanie Thierry étant particulièrement juste et charismatique, Gaspard Ulliel insolent tout ce qu’il faut face à un Grégoire Leprince-Riguet assez frêle (trop?) pour ne pas gagner le coeur de la belle. On croirait que Lambert Wilson a joué ce rôle là toute sa vie, ou qu’il est vraiment amoureux de Mélanie Thierry, allez savoir… 

Bref, malgré l’invraisemblance de tant de tourments amoureux, l’on reste accroché à l’intrigue, sans pouvoir deviner les choix qui vont s’opérer et l’issue des passions qui habitent chaque personnage. Côté réalisation, chapeau bas pour les scènes de combat autant que pour les batailles symboliques plus insidieuses entre mari, amants, amis. C’est cependant au montage qu’il y a comme une faille: on se perd et on s’ennuie au milieu du film, dans des scènes parfois trop longues qui ne font plus avancer ni la grande ni la petite histoire.

Adapté d’une nouvelle de Madame de La Fayette, le film donne presque envie de se replonger dans tous les romans de l’époque.

Portrait de femme, portrait d’époque, portrait historique mais moderne: on comprend pourquoi “La Princesse de Montpensier” fait tourner des têtes.

En salle depuis le 3 novembre

 2h19

Avec Mélanie Thierry, Lambert Wilson, Grégoire Leprince-Ringuet, Rapahaël Personnaz, Michel Vuillermoz…



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