Écrit par Mutations
Lundi, 08 Novembre 2010 15:06
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D'après les sources provisoires d'Elecam, le département du Haut-Nyong pour le moment est classé troisième dans la région de l'Est en terme de taux d'inscription sur les listes électorales depuis le lancement de cette opération au mois d'août dernier. Ce qui n'enchante pas du tout Joseph Le, directeur adjoint du Cabinet civil de la présidence de la République et président départemental de la campagne d'intensification des inscriptions des militants du Rdpc sur les listes électorales dans le Haut-Nyong.
Lors du lancement de cette opération au niveau départemental à Abong-Mbang, mercredi 4 novembre 2010, la première difficulté a été évoquée par Berthe Aleokol, maire de la commune de Messok. Après la lecture de la circulaire du secrétaire général René Sadi, relative à cette campagne qui exige aux équipes du Rdpc de faire le porte à porte dans tous les villages, la première oratrice est allé droit au but : «Où sont les moyens ?», s'interroge Berthe Aleokol. Une question qui a permis à Joseph Le, entouré pour la circonstance de René Ze Nguélé, Isabelle Tokpanou, Janvier Mongui Sossomba et tous les cadres du Rdpc dans le Haut-Nyong d'annoncer que ce travail de fourmis sera fait avec des moyens propres des militants locaux du Rdpc et non avec un financement quelconque du Comité central.
Ajouté à cette absence de financement, un autre problème plus grave se pose dans la région de l'Est en générale et le département du Haut-Nyong en particulier. Il s'agit du manque criard de cartes nationales d'identité. Sur ce point, Philémon Adjibolo, président régional de cette campagne à l'Est, avait, au cours du lancement de cette opération au niveau régional à Bertoua, dénoncé l'incivisme des militants du Rdpc. «Une personne normale ne doit pas attendre les élections pour réclamer la carte nationale d'identité au Rdpc» avait martelé Philémon Adjibolo. Le département du Haut-Nyong qui compte à lui seul 14 unités administratives est sans doute le plus affecté par ce fléau. Les estimations effectuées ici indiquent qu'il faudra pas moins de 120 millions de francs pour régler cette question.
Par ailleurs, l'enclavement du département du Haut-Nyong qui rend l'accès difficile dans les villages, et les revendications des jeunes qui exigent l'amélioration de leurs conditions de vie au Rdpc comme contre partie de leur soutien, pourront également freiner cette campagne. On se rappelle qu'au mois de septembre 2007, une manifestation des jeunes scolaires contre les délestages à Abong-Mbang avait abouti à l'incendie de la préfecture et à la mort de deux élèves. Egalement, courant avril de cette année, une quarantaine des jeunes des sous sections Ojrdpc d'Abong- Mbang avaient démissionné du parti au pouvoir pour créer l'Action Républicaine Camerounaise (Arc) même si ce parti n'est toujours pas ressenti sur le terrain.
A cette occasion, le Comité Central avait dépêché sur le terrain, une forte délégation d'élites et le coordonnateur du projet Piaasi, Claude Meloné pour étudier le cas spécifique des jeunes d'Abong-Mbang en vue de les appuyer dans divers projets d'insertion socioprofessionnelle. Aujourd'hui cette promesse n'est pas entièrement satisfaite. C'est pourquoi en répondant au président de l'Ojrdpc de la section Haut-Nyong centre au cours du meeting du 6 novembre, Janvier Mongui Sossomba, délégué du Comité central, en présence de Joseph Le, a une fois de plus invité l'élite à prêter une oreille attentive aux jeunes d'Abong-Mbang afin de garantir une inscription massive sur les listes électorales.