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Dante 01

Par Luc24

Après une longue période d'absence, Marc Caro revient dans son domaine de prédilection : la science fiction. Entouré de Lambert Wilson, Linh Dan Pham et d'autres acteurs habitués de son univers il tente de nous séduire avec son étrange projet. On y croit ?

La critique  

Univers visuel kitsch et scénario sans originalité : une déception

Dans un futur proche, quelque part dans l'univers, près de l'enfer de Dante se trouve une station spatiale (en forme de croix). C'est là que sont regroupés de graves criminels qui sont utilisés comme cobayes pour différentes recherches scientifiques menées par une petite équipe de chercheurs. Un jour, une nouvelle chercheuse débarque (Linh Dan Pham, un peu gourde pour le coup), accompagnée d'un nouveau psychopathe (Lambert Wilson) prêt à être analysé. Mais cet inconnu ne parle pas et se distingue rapidement de ses camarades. Il semble en effet capable de ressuciter les morts et de panser toutes les blessures...

Allez Lambert, si tu parviens à t'échapper de là tu pourras peut-être passer le casting pour Hulk ...

Pas facile de créer un véritable univers lorsque l'on n'a pas les moyens nécessaires. Voilà ce que l'on se dit dès les premières minutes de ce nouvel essai SF hexagonal. L'univers visuel a de quoi dérouter. Ca fait très BD  (prédominance du orange et du vert) , c'est parfois joli mais souvent très kitsch, démodé avant l'heure. Et comme si cela ne suffisait pas, Caro accumule les effets aussi ringards qu'inutiles (ralentis à outrance, effets 3D dignes d'une pub pour Fanta). L'impression de n'être que devant un clip à rallonge est là pour le malheur du spectateur. Et pourtant l'ensemble reste divertissant. Une certaine tension est instaurée, on veut connaitre la suite, découvrir ce que cache le personnage de Lambert Wilson (avec un jeu un peu trop interiorisé). En fait, on se croirait un peu dans un jeu vidéo. On accepte de jouer avec les acteurs , de se faire une petite partie, c'est ludique. Mais nous ne sommes pas en train de jouer dans notre salon, nous sommes au cinéma. Et on attend un scénario, du divertissement, des émotions. Problème : scénario minimaliste (en gros on nous bassine avec une sorte de figure christique qui vient réparer le mal, on nous invite à réfléchir sur la rédemption, les limites de la science...). Marc Caro a voulu créer un univers plus que raconter une histoire et il se retrouve finalement avec ni l'un ni l'autre. Si Dante 01 pourra faire illusion le temps de son exploitation, il sera ,à n'en pas douter, terriblement ringard dans 5 ans. Dispensable.


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