Écrit par Mutations
Mercredi, 10 Novembre 2010 10:53
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Ses voisins le savaient malade. Ils le voyaient de temps en temps acheter des médicaments en pharmacie. Sans plus. Est-ce donc la dégradation de cette situation de santé qui a emporté Etienne Kengne, qui était simplement connu sous le prénom de «Pythagore» à la rue Ngosso Din à Bali ?
Une chose est pourtant certaine, le chauffeur d'Yves Michel Fosto, ancien Administrateur directeur général de l'ex compagnie nationale aérienne Cameroon Airlines (Camair) était en compagnie d'une jeune femme la nuit de sa mort. «Je l'ai vue autour de 17 heures. Il était revenu se changer. Il a mis un débardeur et des babouches avant de sortir», déclare une femme habitant la concession. «Lorsque je suis rentré autour de 23 heures, j'ai entendu 'Pythagore' parler avec une personne», affirme l'un des fils de la bailleresse de la chambre qu'Etienne Kengne louait depuis 15 ans.
Personne ne va s'intéresser au couple, jusqu'au matin, aux environs de 10 heures, lorsqu'un homme (que les voisins ne se souviennent pas avoir déjà vu) et qui s'est présenté comme un collègue du défunt, est arrivé. «Il nous a demandé si 'Pythagore' est là, parce qu'il n'arrive pas à l'avoir au téléphone», poursuit notre source rencontrée sur les lieux du triste événement.
Ayant constaté que la porte ne porte pas de cadenas, l'étranger s'est alors mis à forcer la porte pour constater, une fois la porte entrouverte, le corps inerte et entièrement nu sur le lit. «Il avait vomi et nous avons trouvé par terre des préservatifs», soutient le voisin, témoin de la scène. De deux téléphones qu'il avait, seul un seul a été retrouvé : celui de service ayant été emporté, certainement par la «mystérieuse» femme, soutiennent plusieurs sources.
Collègues
C'est ainsi que les autres collègues du défunt, âgé d'environ 49 ans, sont alertés. Ils sont rejoints quelques instants après par des éléments de la police. C'est un médecin, arrivé avec les autres collègues, qui va constater la mort d'Etienne Kengne. «Nous avons entendu le médecin dire qu'il est décédé la nuit et qu'il était certainement malade», indique notre source. Une ambulance va aussitôt se charger de conduire le corps dans une morgue de la capitale économique. Même si on lui reconnait une femme et des enfants, tous installés à Yaoundé ; depuis près de quinze ans, l'homme vivait seul à Douala dans cette chambre.
Difficile de ne pas rappeler que cette mort arrive au lendemain d'une actualité qui avait pour principal acteur le patron du chauffeur décédé.
Après avoir fait le siège du domicile d'Yves Michel Fotso au quartier Bali à Douala pendant quelques jours, la police avait finalement réussi à retirer, lundi dernier, le passeport de l'ancien président du conseil d'administration de la Cbc.