Écrit par Mutations
Jeudi, 11 Novembre 2010 07:42
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Débattre des possibilités d'investissements et de développement à partir des Tic au Cameroun, d'un modèle économique des télécommunications en Afrique, et surtout, introduire les Tic comme vecteur de développement économique dans divers secteurs d'activités du pays. Tels sont les objectifs de la journée d'échanges que le cabinet conseil E-volving consulting a organisée à Yaoundé hier mardi, 9 novembre 2010 au Djeuga Palace.
Pour divers participants à cette conférence qui a réuni les opérateurs de téléphonie, les régulateurs et éditeurs de logiciels ; le développement d'une société se mesure par les Tic dont il est important de démocratiser l'accès par le déploiement des services et des applications qui permettent aux populations de les utiliser pour leurs besoins.
«Le premier frein au développement c'est l'accès aux Tic, qui reste encore réservé aux techniciens. Pour que les populations en perçoivent l'importance, il faut les démocratiser», a souligné Mme Reine Essobmadje, gérante du cabinet E-volving consulting.
Pour Jean Jacques Massima, représentant de l'Union internationale des télécommunications (Uit), les Tic sont au carrefour du développement. Aussi faut-il que leur mise en place précède l'émergence des autres secteurs de production si on veut atteindre les objectifs du millénaire pour le développement. «Il faut démystifier la technique et la rendre utile pour les populations. Mais ils ne peuvent jouer leur rôle que si l'infrastructure de base est en place, une technologie fiable qui permette au Pib de connaître une croissance», explique Jean jacques Massima.
Compétitivité
Une croissance que connaissent les pays d'Asie qui étaient sur la même longueur d'onde que ceux de l'Afrique il y a 40 ans. «Les pays d'Asie ont développé le secteur des Tic dès les années 1970, effectuant du coup un bond économique de 180% ; ce qui a eu pour effet de développer le commerce international qui est porteur de performance et de compétitivité, à la différence des pays d'Afrique qui, malgré un bond de 225%, restent dans le sous-développement», explique Moïse Njiki Epara, économiste et enseignant à l'Iric.
Pour cet économiste, la lutte contre la pauvreté, l'amélioration de la productivité et de la compétitivité passent par l'arrêt des balbutiements sur la mise en place des réseaux de Tic performants dans les pays du continent noire. «En Ile Maurice, au Sénégal et au Maroc, ce secteur est l'un des domaines qui procurent le plus d'emplois grâce à la mise en place de centres d'appels en Ile Maurice, par exemple, lesquels sont des points de captation des investisseurs étrangers dans le pays», précise Reine Essobmadje, qui ajoute que les Tic créent dans la société une dynamique, des ouvertures aux populations en terme d'opportunités d'emplois et de création de valeur ajoutée.
Tout cela doit s'accompagner, apprend-on, de l'adaptation des Tic aux évolutions de la société. Si jusqu'ici le domaine ce concentre sur les services à forte valeur ajoutée comme les banques, la finance, la santé ou encore l'éducation, il y a les zones rurales et les coopératives agricoles qui ont besoin d'écouler parfois leurs produits sur des marchés porteurs. «Une expérience dans ce domaine a été faite dans un pays d'Afrique de l'Ouest où à partir du téléphone portable, des petits paysans, producteurs de tomates, recevaient des informations sur les marchés où la demande en tomate était forte ; ce qui leur permettait de développer des ventes utiles et des déplacements stratégiques», indique M. Ekobena, enseignant d'université.