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Les Petits Mouchoirs, de Guillaume Canet

Publié le 11 novembre 2010 par Artemisia72

Acteur dans "Joyeux Noël", Guillaume Canet est aussi le réalisateur de "Ne le dis à personne", dans lequel François Cluzet joue le rôle principal.

Il récidive ici, toujours avec François Cluzet, dans un film tragi-comique de presque 2 h 30, Les Petits Mouchoirs.

Au sortir d'une boîte de nuit, Ludo (Jean Dujardin), complètement bourré, se fait renverser en scooter par un camion de livraison ; conscient mais amoché, il se retrouve en soins intensifs. Ses amis défilent auprès de lui, puis décident de partir quand même en vacances, dans la maison de l'un d'eux, Max, en Gironde...

Et c'est un festival de petites mesquineries, de rancœurs, d'incompréhensions.

Max, en propriétaire survolté, parvenu odieux et mari soumis jusqu'au ridicule à une femme autoritaire et maniaque, vit très mal l'aveu de son kiné et néanmoins ami, Vincent, (Bruno Magimel), qui se découvre amoureux de lui ; lequel Vincent délaisse sa femme Isabelle... Éric, comédien raté, cache ses déboires amoureux tandis qu'Antoine, adolescent attardé, empoisonne tout le monde avec ses SMS à la femme qui l'a largué, Juliette, et qui finira d'ailleurs par lui revenir. Quant à Marie, ex-petite amie de Ludo, et accessoirement (très accessoirement !) travailleuse humanitaire, elle semble flotter  entre deux mondes, deux attirances sexuelles, deux histoires.

Tout ce petit monde se regarde le nombril, se charrie, s'épie, se dispute, sans trop penser, sinon de loin en loin, à l'ami absent qui finira par mourir tout seul dans son coin.

Un concentré de petite bourgeoisie égoïste et sans idéal ! Seul tranche un peu le régional de l'étape, en gros nounours bougon et le cœur gros comme ça, caricatural à force d'incarner un cliché vivant... Lui non plus, d'ailleurs, n'a pas vraiment une pensée pour Ludo, lui si prompt à faire des leçons aux autres, et qui saura bien faire un aller-retour express jusqu'à Paris... mais seulement quand il sera trop tard !

Les petits mouchoirs, c'est un monde qui se délite. L'amour s'effiloche, l'amitié ne résiste ni à l'absence, ni à la découverte de la différence. Et si parfois l'on sourit, on ressort de là un peu amer, un peu mélancolique...


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