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Soirée Sons Neufs au Sunset autour de Claude Barthélémy

Publié le 11 novembre 2010 par Assurbanipal

Festival Sons Neufs.

Paris. Le Sunset.

Samedi 6 novembre 2010. 20h30.

Premier concert du trio Samarcande

Claude Barthélémy: oud

Pablo Cueco: zarb

Jean Luc Fillon: hautbois

suivi d'un groupe inédit

Claude Barthélémy: guitare basse électrique

Didier Ithussary: accordéon

Benat Achiary: voix

Pablo Cueco: zarb

Brice Martin (basson) et  Médéric Collignon étaient absents pour raisons de santé.

Intro de l'oud. Ca vibre à chaque note. Le trio se lance. Les mystères de l'Orient joués par trois Occidentaux. C'est agréable mais ça manque de racines. Je préfère Bernard Lubat, André Minvielle ou les Fabulous Troubadours. Il paraît que c'était une chanson suédoise. Dont acte.

Morceau plus libre, plus agité lancé à trois. J'aime bien le percussionniste. Il est très précis, très chaud. Les doigts sont vifs, agités. Sons bien variés entre bords et centre du tambour. Il utilise aussi les parois avec le coude. Pablo Cueco c'est un grand numéro. Il passe de la caresse au grondement d'un coup de phalange. Sans lui, cette musique m'ennuie. Le souffleur ne sait pas pratiquer la respiration circulaire ce qui est dommage dans ce style sonore.

Congés de la Saint Alban dans le Lot  annonce Claude Barthélémy. Pourquoi pas? C'est de la musique pour chasseurs de palombes, sport que je ne pratique pas. Le souffleur se balance comme un muezzin. L'oud se fait gratouiller les cordes. Le tambour, lui, chante, vibre, gronde sous les doigts virtuoses de Pablo Cueco.

Mauve d' Emmanuel Bex, un morceau d'origine mauritanienne. Là, j'apprends quelque chose. Je reconnais le morceau mais il me manque l'orgue Hammond d'Emmanuel Bex quoiquei le zarb amène de la chaleur à ce morceau. Même à l'oud, le guitariste français s'entend. Inutile de renier ses racines. Elles ressortent toutes seules.

Le merle. Claude Barthélémy joue à l'oud des phrases qui, à l'évidence, sonneraient mieux à la guitare. Le son du hautbois est aigre et agaçant. Heureusement, il y a le tambour manié de main de maître. Courte citation de Saint Thomas de Sonny Rollins ( A tes seins en VF par Claude Nougaro).

Le Jazz ce n'est pas un style. C'est une posture d'esprit explique le professeur Claude Barthélémy. Je vois un spectateur mis en transe par cette musique. Grand bien lui fasse.

Le tambour résonne dans le ventre. Le monsieur en transe bat la mesure de la tête et des mains.

C'était le premier concert du trio Samarcande. Comme disait  Victoria Reine d'Angleterre et Impératrice des Indes " I was not amused ".

PAUSE

Les spectatrices japonaises sont elles aussi impressionnées par le percussionniste. Je le vois à leurs gestes. Nous n'en avons pourtant pas discuté.

Quant au concert suivant, Claude Barthélémy est passé à la guitare basse électrique, instrument qui lui convient beaucoup mieux que l'oud. Didier Ithussary est un magnifique accordéoniste qu'il me faudra suivre attentivement. Pablo Cueco était toujours aussi indispensable. Les vocalises de Benat Achiary m'ont diverti mais; après 20mn (durée du premier morceau), Mademoiselle F ne pouvait plus le supporter une seconde de plus. Nous partîmes donc sur le champ.

C'était mon deuxième concert de Claude Barthélémy. La première remontait à 1999 dans la chapelle de l'abbaye de l'Epau lors de l'Europa Jazz Festival du Mans. Il y torturait une guitare électrique en compagnie de Daunik Lazro qui, lui, massacrait consciencieusement un saxophone. Déjà je n'aimais pas. Onze ans après, je n'ai pas changé d'avis. Décidément, je n'aime pas ce que joue Claude Barthélémy. D'autres l'aiment. Je leur laisse sans regret ni remords.


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