Lancée jeudi, elle est censée pousser les jeunes vers les plateformes de téléchargement légales.
Elle devait être lancée pour la Fête de la musique en juin dernier. Suite à quelques déboires administratifs, la carte musique, qui a pour objectif d’inciter le jeune public à télécharger légalement de la musique, est présentée jeudi par la ministère de la Culture. Qui peut l’utiliser, comment fonctionne-t-elle ? Mode d’emploi.
A qui s’adresse-t-elle ? Aux jeunes qui ont entre 12 et 25 ans révolus, lycée, étudiants ou travailleurs.
Combien coûte-elle ? 25 euros. Avec cette carte, son utilisateur peut acheter 50 euros de musique sur Internet, soit cinq albums complets ou une cinquantaine de chansons, sur une année.
Où la trouver ? Sur la majorité des sites de téléchargements légaux (iTunes, Fnac, etc.). Les plateformes partenaires affichent sur leur page d’accueil un logo spécifique. Il suffit de cliquer dessus, puis de s’inscrire en rentrant son adresse mail. L’utilisateur aura ensuite un code personnel. Cette carte musique reste toutefois limitée à un million d’exemplaires. Et l’opération ne court pour l’instant que sur les deux prochaines années.
Que peut-on télécharger ? Libre à chaque site de proposer ou non une restriction sur son catalogue. La loi stipule simplement que l’offre doit être "composée d'œuvres musicales émanant des catalogues de plus de cinq auteurs, artistes-interprètes ou leurs ayants droit". Cette mesure est faite pour éviter qu’un artiste seul lance sa propre plateforme de téléchargement. Conséquence indirecte : elle permet aux sites partenaires d’interdire une bonne partie de leur catalogue aux utilisateurs de la carte musique.
Quelles sont les obligations des plateformes partenaires ? Elles doivent promouvoir en partie les artistes francophones ou de
langues régionales. Une "proportion substantielle" de leur page d’accueil de l’offre doit ainsi assurer l’exposition "autrement que par la seule mention du titre" d’œuvres en langue
française.
Comment est financée cette carte ? L’Etat reversera une aide annuelle à chaque plateforme pour payer l’autre moitié de la carte. Pour éviter qu’iTunes, déjà majoritaire dans ce secteur, ne se taille encore la part du lion, l'aide sera limitée à cinq millions d'euros par éditeur et par an.
source: Europe1, Par Amélie Bertrand avec AFP
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