On peut dire que je garderai un douloureux souvenir de ce début de FFCF 2010. A l’origine, My Dear Enemy / Meotjin haru (2008) de YI Yoon-Ki. Après avoir essuyé de bonnes critiques, je m’apprêtais à vivre un agréable moment de cinéma, impatiente de pouvoir découvrir le premier long métrage qui ouvrira « mon festival franco-coréen ». Et pourtant le malaise m’envahit rapidement pour laisser place à un ennui profond de 2h03…
Un jour Hee-soo, une jeune femme décide de retrouver son ex petit ami, Byoung-woon, pour lui réclamer l’argent qu’elle lui avait prêter il y a un an.
Dialogues plats et attitudes superficielles viennent ouvrir le bal de ce qui va s’avérer pour moi un cauchemar sans fin. Quand Byoung-woon décide de trouver de quoi rembourser Hee-soo auprès de ces vieilles connaissances, un road movie s’engage dans les quartiers sud coréens. Dans une citadine reluisante, madame fait la moue (les yeux constamment humides) quand monsieur décide de faire le rigolo. C’est caricatural, peut être sommaire mais c’est assumé. Pas une seule minute, je ne suis parvenue à entrer dans un récit sans relief, encore moins dans les jeu d’acteurs. Tous deux sont beaux et célèbres, oui mais ça ne fait pas tout… Constamment j’ai revu les mêmes attitudes, les mêmes expressions se dessiner sur des visages qui m’ont semblés vides. Cette redondance combinée à ce constant rapport entre « la dépressive », mollement triste dont on a vu que le quart d’une dent et « le modeste » mais optimiste, de bonne humeur qui tente de garder la tête haute, m’a profondément lassée. J’ai eu l’impression sans cesse de revoir les mêmes scènes et dialogues se jouer, avec pour unique différence le lieu. L’ensemble du long métrage peine « à prendre » et accuse un faux rythme fort déplaisant. Sans compter ce final rempli de bon sentiment. Hee-soo a découvert qu’il y avait plus malheureux qu’elle sur terre et fait contre mauvaise fortune, bon cœur. C’est beau ! J’oubliais aussi cette dernière partie de film qui rendrait fou le plus patient des cinéphiles…
La seule qualité du film résiderait dans la découverte, par le road movie, des différentes facettes de la société coréenne. Pour le reste et après une journée de réflexion, la conviction d’être passée à côté d’un bon film reste toujours aussi lointaine.
Diana
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