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Encore les allemands…

Publié le 13 novembre 2010 par Chapitre5.com

…….comme en en 1987, le flash-krach de Chicago: des divergences publiques entre les USA et l’ Allemagne sur le niveau des taux et  des parités monétaires. Résultat: un gadin de 25% en une séance. Et un sauvetage in extremis qui n’ a jamais été élucidé, car tous les brokers et banques de marché étaient au tapis. Déjà, le Dow Jones n’avait pas cessé de monter depuis 6 mois  en surachat dans la joie générale.  Alors que les taux montaient aussi: contradiction ! et vulnérabilité. 

Ces jours-ci, même scénario. Les indices ont monté sans volumes. Et la Réserve US veut émettre du papier sans limites pour “relancer”. L’Allemagne s’y oppose. Et exige en plus que les pays membres de l’ €  déjà sauvés une 1ère fois renégocient leurs dettes avec leurs prêteurs. Donc leur imposent un “hair cut” (en anglais) c.a.d. une banqueroute partielle. Comme la France en 1798, le Mexique, l’ Argentine plusieurs fois et d’autres aussi; pour le $, la saisie de l’or en mains privées, puis la dévaluation/or de Roosevelt en 1933 y ressemblent.

6 mois de hausse en bourse sans  reprise de l’emploi aux USA ni en Europe sauf  l’ Allemagne, justement. Des hausses de profit par action  dues aux restructurations et aux exports vers l’ Asie. Donc limitées aux multinationales, laissant  les PME  - et  l’emploi- dans une consommation en berne: les clients sont trop endettés. Aucune relance n’y changera rien. Il faut encore 3 ou 4 ans pour que leur désendettement les ait remis à l’aise. Ce sera la fin de la dépression.

La déclaration  allemande au G20 a mis le feu aux poudres, comme en 1987. Mad. Merkel n’ accepte de  payer  les dettes des PIIGS que jusqu’en 2013. Panique sur les marchés de la dette souverraine. Quelle sera la perte pour les banques qui la détiennent …quand elles ne l’ont pas refilée à des fonds de pension ?…. La peur du risque revient. Les media ne vont pas tarder à la propager, pour toutes les raisons possibles : la guerre des monnaies, les grèves, le climat, l’inflation et  son contraire, la queue du chat etc.  

Notre stratégie se justifie une fois de plus.

1 : Les obligations

Les taux  dans les pays de l’ OCDE demeurent trop bas : du 2% avant impôt ou moins sur les durées usuelles ! Non sans merci. Restent les signatures privées.  Qui rapportent plus que les papiers  désormais douteux  des Etats, placés par la contrainte de la loi qui oblige les caisses de retraite et assureurs à acheter des bons du Trésor.  A fuir: ceux ceux des banques qui vont peut-être payer une part de leurs turpitudes récentes si Mad. Merkel fait justice. Les petits génies mathématiques de GS ou de la SG  ont tout à craindre de la fille d’un pasteur Prussien qui ne veut pas comprendre  la finance moderne,  et veut interdire les ventes à découvert d’instruments de crédit virtuels ! ..

Restent les  obligs en devises de pays “émergents déjà émergés “.  Qui payent encore de 7 à 9 % sur des devises vouées à s’apprécier/au $. Sur 5 à 7 ans. Il en faut, bien sur.Elles souffriront moins ou pas du krach obligataire qui accompagnera  la remontée des taux en fin de la dépression en cours.

2 : les actions

Aux abris, mais dans le calme. Les indices ne monteront pas sans les banques dont le poids est lourd.

En analyse technique, la baisse qui s’annonce devrait aller vers 3700.  Si elle se transforme en panique (sous 3600), ce serait la 2nde jambe de baisse (après celle de Lehman, CAC à 2500) du bear market centenaire commencé en 2007. Comme en 1929, ou en 1966. Donc  l’occasion d’ acheter les grandes valeurs internationales revenues sur des PER de fin de crise, entre 8 et 10. Et le moment d’abandonner nos placements qui, entretemps, et sans inflation,  nous auront rapporté du 9% et plus (France Tel ou Mobistar, Vivendi, ABCA, etc. ). Peu glamour, peu rentables pour les trading desks,  méprisés par les “conseils d’analystes” des grandes banques ( Qui écoute encore ceux de l’UBS ?  ) Mais c’est justement ce que nous voulons. Qu’importe la baisse éventuelle de leur cours, puisqu’on leur demande – et qu’ elles donnent- du rendement durable ? A Paris, une remontée du CAC, si elle a lieu vers les 4000, donnerait l’occasion de les couvrir au moindre risque. Un plus.

Quant à l’or, si on en veut, il faut le détenir chez soi et en vrai métal. Car les gouvernements voudront le saisir. Comme toujours. Comme Roosevelt en 1933 a saisi les certificats et ETF  or de l’époque. Déjà. Logique: l’or échappe à leur contrôle et son cours les juge. Rien de nouveau sous le soleil… Nos banques vous dénonceront, sans scrupule. Comme toujours.

Conclusion: notre analyse se vérifie depuis 18 mois. Objectif : préservation et rentabilité du capital. Priorité au rendement réel, celui qui prend la forme de coupons, la seule avec quoi payer nos dépenses. Sans amputer le capital .

Nous savons que, en bourse, Il NE FAUT JAMAIS CHERCHER A RATIONNALISER OU MORALISER LES MARCHES. Seulement s’y adapter. En “relançant, les gouvernements n’ont pas d’autre but que électoral : il leur ” faut faire quelque chose”, donc s’agiter avec des dépenses publiques. Redistribuées aux lobbies bien placés, et  par les banques qui, aux USA, sont les actionnaires de la Réserve Fédérale…  Madame Merkel sait et proclame que c’est “jeter sa poudre aux moineaux”, et  aux yeux. Elle a sifflé le carton rouge. Du coup, le rapporteur du budget au Sénat peut écrire que, pour la 1ère fois depuis Mr. Barre, le projet 2011 de la France semble sincère.  Merci à elle.


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