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Chronica Franciae historiae domus

Publié le 14 novembre 2010 par Rendez-Vous Du Patrimoine
Chronica Franciae historiae domusCliché I. RambaudL’histoire est une des sciences humaines les plus complexes : son laboratoire n’est pas fait de pipettes, de cornues ou de formules chimiques mais d’archives, de témoignages, de chroniques qu’il faut passer au filtre de la critique et de l’analyse. C’est le métier des historiens.Néanmoins certaines archives sont parfois difficiles à identifier et résistent à l’examen. C’est le cas de ce document, traduit du latin et dont j’ai parfois modernisé les formules pour le rendre plus accessible. Je vous le livre néanmoins pour ce qu’il est sans doute : une chronique inédite et inachevée des temps anciens, peut-être de l’époque mérovingienne ( ?) si l’on en croit du moins l’écriture, car les personnages restent énigmatiques, les mélanges chronologiques troublants, les approximations douteuses et l’auteur … inconnu.
 
Chronica Franciae historiae domus

« C’était au temps de Sâr Cosy premier, à l’époque où le royaume de France traversait une crise profonde. La guerre n’était pas en cause, du moins pas sur le sol natal ; il s’agissait plutôt d’une langueur générale [en latin : tristis sensus], ce que les chroniques appelaient « le moral des Français » et qui parfois se traduisait par des manifestations de colère, des rassemblements populaires, voire des violences subites. Les conseillers du prince, qui avaient lu les ouvrages du docteur Freud [sans doute un apothicaire célèbre ?], en avaient déduit que les Français ne savaient plus qui ils étaient et que cette crise était une crise d’identité [sui generis identitatis depressio ]. La prescription médicale fut facile à trouver : il fallait construire un palais où chacun retrouverait les racines de l’histoire nationale, les repères, les grands hommes et la geste commune. Choisir le lieu occupa de longs mois. L’illustre conseiller Monachus avait proposé plusieurs demeures royales et certains offraient déjà leurs services pour accueillir ce projet, en particulier l’ancien comte Johannis Jacobus Aillagonus, qui s’en flattait dans ses chroniques.Néanmoins, le prince demanda à un autre conseiller, Johannis Franciscus Hébertus, de lui faire de nouvelles propositions. On se mit à parler de la Fontaine à Belleau, un relais de chasse en pleine forêt qui aurait pu faire l’affaire [aujourd’hui le château de Fontainebleau], du donjon de Vilcenna [Vincennes] ou même de la maison des anciens soldats blessés au combat. Mais ceux-ci n’en voulaient pas et le firent savoir.Pendant ce temps, les chroniqueurs [historiens] commençaient à s’agiter furieusement de crainte que leur liberté de parole ne fût réduite.Mais ce fut pire quand la décision fut rendue : la nouvelle « Maison de l’histoire de France » serait installée auprès du Trésor des chartes, en plein cœur de la capitale. La plupart des archivistes du palais craignaient, eux, que l’espace leur manquât et qu’ils fussent réduits à la portion congrue. Le palais rétorquait qu’ils n’avaient rien à craindre puisqu’un autre Trésor se construisait en banlieue pour y accueillir les chartes anciennes et futures. Rien n’y faisait, on se disputait à coups de pétitions et de déclarations. Certains clercs [savants], au premier rang desquels Petrus Nora, prirent la plume pour demander fort courtoisement au prince de renoncer à son projet.Mais celui-ci avait en réalité d’autres urgences, en particulier le choix de ses conseillers les plus proches.C’est là que … ».

Le document s’arrête malheureusement ici, en bas de page. Mais je ne renonce pas à en retrouver prochainement la suite !Merci pour votre lecture ! Thank you for reading !

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