Magazine Culture

Urban fantasy & Bit-LIt - et la différence entre les deux

Par Eden2010

L’urban fantasy et la bit-lit - et surtout la différence entre les deux

La bit-lit est un sous-genre de l’urban fantasy. Mais la distinction ne se fait pas aisément comme vous allez le voir.

Globalement, dans un livre d’urban fantasy le personnage central est plus immergé dans le monde surnaturel et, surtout, je pense que l’urban fantasy est nettement plus sombre que la Bit-Lit :

L’urban fantasy

L’urban fantasy se distingue de la « fantasy » surtout par la modernité : dans l’urban fantasy, nous retrouvons la technologie moderne (armes, télévision, médias, voitures …), et comme le nom l’indique, souvent ce genre se déroule dans un milieu urbain. Bref, c’est chez nous.

L’aspect « fantasy « se retrouve pourtant à travers les créatures étranges, souvent plus dangereuse que dans le fantasy pure, qui peuplent le monde (vampires, loup-garous, démons, fées …)

Contrairement au « fantasy », dans l’urban fantasy il n’existe pas un monde fictif/surnaturel/imaginaire, mais deux mondes coexistent, le monde tel que nous le connaissons et le monde surnaturel, différent. Et très fréquemment le monde « réel » ignore l’existence du monde surnaturel.

Ces deux mondes évoluent donc parallèlement.

Dans la « fantasy » au conbtraire, il n’y a qu’un monde, le monde « fantastique » imaginé par l’auteur.

L’immersion dans le monde fantastique/surnaturel est plus ou moins forte selon le livre (ainsi Anita Blake, Rachel Morgan ou Dhorina Basarabseront plus profondément immergées dans l’étrange qu’une Sookie Stackhouse ou une Jane Jameson (qui est pourtant elle-même un vampire), mais elles restent dans le monde des humains – et rejoignent ainsi le courant de la Bit-Lit ….. (voir plus loin)).

Les créatures surnaturelles qui débarquent dans le monde réel sont souvent violentes et dangereuse, menaçant les humains. Voilà une autre différence avec la fantasy, ou tout le monde est, d’une façon ou d’une autre, une « créature » parmi d’autres.

Dans l’urban fantasy, le héro, qui est d’ailleurs souvent une héroïne, peut aussi bien être humaine que sorcière, vampire, télépathe, loup-garou etc.etc.. Souvent ce sont des femmes qui ont une force particulière ou un talent exceptionnel (Mercy Thompson est un coyote, Sookie Stackhouse une télépathe, Dorina Basarab un dhampir, Cassandra Parker une clairvoyante …).

Le coté « underground » est essentiel dans l’urban fantasy.

C’est donc toujours cette même dualité des mondes qui revient, le monde réel et le monde surnaturel.

C’est d’ailleurs peut-être la raison du succès de ce genre : on s’imagine que, quelque part, cela pourrait - éventuellement, peut-être, pourquoi pas, rêvons toujours - exister.

Ce qui n’est pas le cas du fantasy ……

Donc, le héros devra savoir évoluer dans les deux mondes, maintenir les humains dans l’ignorance du monde fantastique et combattre les méchantes créatures.

Une autre particularité de l’UF est l’humour qui imprègne presque systématiquement le récit. Cet humour se retrouve bien évidemment à un degré plus fort dans …. (ah, admirez ma transition) :

La Bit-Lit

Voici un sous-genre de l’urban fantasy. Il est d’ailleurs souvent difficile de les distinguer et le classement de certains livres se fait presque au feeling. Pour ma part, je distingue les deux par le degré de l’immersion de l’héroïne dans le monde surnaturel et l’ambiance même du livre. Ainsi, si Mercy Thompson (de Patricia Briggs) devrait se retrouver dans la Bit-Lit je la sens mieux dans l’Urban Fantasy,.

La Bit-Lit provient, on l’imagine sans peine, du verbe anglais « to bite » (mordre). « Lit » vient de littérature.

Sachant qu’il s’agit d’un genre d’urban fantasy, on imagine immédiatement qu’ici, les monstres mordent. Et effectivement, la bit-lit met généralement en scène une héroïne qui fréquente des vampires ou loup-garous. Mais c’est également le cas dans l’UF …. Donc ce n’est pas du tout un critère de distinction !

Partons donc du début : le principe de base est le même que dans l’UF – deux mondes parallèles, le héros vivant entre les deux. Mais ce n’est pas tout. Loin de là.

Et puis, le titre « bit-lit » fait penser à la « chick-lit » et si, cette-fois, ce genre littéraire n’est pas, mais vraiment pas du tout, réservé aux filles et est lu par autant d’hommes que de femmes, on imagine pourtant une direction que prend le genre.

La série de la « Communauté du Sud » de Charlaine Harris est un excellent exemple de Bit-Lit : Sookie Stackhouse est (presque totalement) humaine et vit dans un monde d’humains. Il est vrai que les vampires sortent de l’ombre (suivi par les métamorphes), mais le public est très loin d’imaginer l’étendue de la vie souterraine et surnaturelle qui existe. Donc, voici l’aspect Urban Fantasy : deux mondes parallèles.

Sookie, elle, fréquente les deux mondes et tombe d’ailleurs systématiquement amoureuse de vampires ou métamorphes.

Or,ses inquiétudes principales sont celles d’une jeune fille normale, ses préoccupations tournent autour du monde des hommes (dans les deux sens du mot).

Donc, elle s’interrogera sur la question du « comment je m’habille », « qui m’aime », « je suis en retard au boulot », « il faut refaire la route de l’entrée », « j’ai besoin d’une assurance » etc. Des préoccupations classiques.

Ainsi l’héroïne de la Bit-Lit pensera moins à combattre qu’à sa prochaine couleur de rouge à lèvres (j’exagère, mais ou moins vous pouvez visualisez plus facilement). Elle vit normalement et est plutôt dérangée par le monde parallèle et ses aspects surnaturels.

Tout cela est donc fort différent de l’urban fantasy ; ici l’héroïne s’accommode parfaitement des aspects étranges, magiques, bizarres de son monde « underground » et elle a des préoccupations plus « surnaturelles » (comme : « à quand le prochain job bien payé consistant à tuer un être surnaturel » ?« A quand la prochaine attaque de démons », « comment éviter de devenir le joujou de tel démon avec qui j’ai passé un pacte » ?)

La Bit-Lit et donc plus légère.

D’ailleurs, même une héroïne qui est un vampire peut être une héroïne de la Bit-Lit, alors même qu’elle est complètement immergée dans son monde. Ainsi je classerai la série des « Chicagoland Vampires » de Chloe Neill ou la série des « Nice Girls » de Molly Harper dans la Bit-Lit. Les préoccupations des héroïnes sont trop terrestres pour que l’on puisse penser à de l’urban fantasy pur ;et pourtant, notamment Merit (des Chicagoland Vampires) n’a presque plus de contact avec les humains.

Bref, il y a une véritable vie de fille, dans la Bit-Lit. Alors qu’une héroïne comme Cassandra Parker (de Karen Chance) ou Mercy Thompson(de Patricia Briggs) n’a pas trop le temps d’y penser. Le surnaturel a pris le pas sur leurs vies..

Je dirais aussi que la Bit-Lit pourra être lu par des adolescents et jeunes adultes alors que l’urban fantasy devra, à priori, être évité par le jeune public (je ne pense pas que les livres de Christine Warren, Hamilton et Cie. soient faits pour être lu par une fille de seize ans).

Un exemple télévisé de la Bit-Lit serait Buffy contre les vampires ou encore Angel. Léger, amusant, l’héroïne pense surtout à sa garde-robe mais combat pourtant courageusement toutes les nuits des vampires.

Des exemples de bit-lit seraient donc :

-  La série de « la communauté du sud » de Charlaine Harris

-  La série des « Nice Girls »

-  La série des Kitty (de Carrie Vaughn)

-  La série des Chicagoland vampires (Chloe Neill)

-  Etc. etc. etc.

Des exemples d’urban fantasy seraient alors :

-  La série des Anita Blake

-  La série des Rachel Morgan

-  La série des Dorina Basarab

-  La série des Cassie Parker

-  La série des Mercedes Thompson (bien qu’ici j’ai un petit doute, mais comem je l’ai dit, c’est au feeling).

-  Etc.etc.etc.


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Eden2010 52 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines