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Le point de vue d'Organic Frog

Publié le 10 janvier 2008 par Nicolas Lordier
music
Un de mes amis blogueur agissant sous le pseudo Organic Frog m'a proposé un article qui dresse un constat sur le business de la musique. Eclairé, son point de vue nous donne quelques éléments de réponse dont celui de la gratuité de la musique. Le débat peut reprendre...

La musique est un droit fondamental… En cela elle se doit d’être gratuite !

Rarement autant de débats passionnés n’auront fait rage dans le monde de la musique. Souvenez-vous, tout a commencé a la fin du siècle dernier avec l’essor de l’Internet des logiciels de P2P, Napster en figure de proue.
Les principaux majors de disques ont tout d’abord cru déceler un nouvel effet de mode… Après tout il venait de passer du disque vynil au CD en passant par la cassette en moins de 50 ans ! Le numérique n’était alors qu’une question de support musical pour la plupart d’entre eux.
Puis est venu le temps de la panique, le numérique était devenu le principal cauchemar des maisons de disques. Les progrès techniques et l’adoption massive de l’ADSL permettaient à des milliers de personnes de télécharger encore plus et encore plus vite.
Probablement trop centrées sur leurs problématiques, les majors ne se rendirent pas compte que le changement de paradigme s’étendait bien au-delà des frontières du monde de la musique mais commençait déjà à entreprendre la révolution de la presse, du monde du divertissement…
Du haut de ses… 70 ans d’expérience, le monde de la musique commerciale pensait alors pouvoir lutter contre ce phénomène nouveau. La fermeture de Napster, l’ouverture de Kazaa, la fermeture de Kazaa, l’ouverture d’eMule, la fermeture d’eMule, l’ouverture de Limewire… Le cercle était sans fin.
Apple iTunes et la relance de Napster ont permis aux majors de disques de garder espoir d’un modèle économique leur permettant de commercialiser de la musique sur Internet. Néanmoins la bataille était vaine et les rentrées d’argent beaucoup moins abondantes dans les caisses des maisons de disques.
Ce qui est amusant, c’est que l’industrie de la musique n’a jamais pris le temps de comprendre comment fonctionne le numérique. Ils ont essayé de copier coller un modèle économique plutôt que de penser à des alternatives. Mais les alternatives, elles n’allaient pas attendre l’industrie de la musique : MySpace, Last FM, Pandora… Toutes ces créations de Start Up ont créé de la valeur, que ce soit en se faisant racheter (MySpace) ou en commercialisant de l’espace publicitaire (Pandora)
Une nouvelle génération de Start Up est en train de voir le jour, Sellaband, Spidart, Nomajormusic… Toutes offrent aux internautes des manières différentes de faire, partager et investir dans la musique.
Vendre de la musique n’est donc pas l’unique manière de créer de la valeur pour la musique. L’expérience en est une. Les différents majors vont devoir tôt ou tard se rendre à l’évidence que la musique doit être gratuite.  Cela ne veut, bien entendu, pas dire que la musique est morte bien au contraire.
Une nouvelle ère va se créer dans laquelle de nouveaux concepts vont émerger pour permettre au monde de la musique de se réorganiser.
Les streets gigs de T Mobile pourraient être un exemple d’une marque finançant de la musique d’une manière alternative.
Liens :
http://www.nomajormusik.com/
http://en.spidart.com/
http://www.sellaband.com/

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