Cette fois ça sent le roussi pour Silvio Berlusconi. Le Président du Conseil italien a souvent défrayer la chronique du fait de ses frasques, sexuelles notamment, mais le peuple italien avait toujours soutenu le Cavaliere. Jusqu’à aujourd’hui. En effet, il est dans l’oeil du cyclone en ce moment. Revenons sur les évènements qui pourraient précipiter la chute du leader italien.
Tout d’abord Berlusconi est un personnage tout à fait à part dans le paysage politique européen. Magnat des médias, propriétaire du fameux club de football Milan AC, Silvio Berlusconi est avant tout un homme riche, un self-made man et c’est cette réussite qui lui a servi de tremplin politique (malgré les nombreux scandales dont il a été l’objet). Cependant vu de l’extérieur, il donne souvent l’image d’un homme politique plus intéressé par les mineures ou autres escort-girls que par le sort de son pays.
Mais là c’est l’affaire de trop : Silvio Berlusconi, 74 ans, a de nouveau eu des rapports sexuels (et espérons protégés) avec une mineure. La différence cette fois-ci c’est que M. Berlusconi apparaît affaibli sur la scène politique. En effet, le bras droit du Cavaliere, Gianfranco Fini, a décidé de faire sécession divisant ainsi le parti du Peuple de la liberté en deux. Ajoutez à cela les opposants traditionnels à M. Berlusconi et on aboutit à un équilibre politique très instable.
Signe de cette tension, 4 ministres « finiens » ont démissionné ce lundi 15 novembre et Silvio Berlusconi pourrait être mis en minorité à la Chambre des députés (au Sénat son alliance avec la Ligue du Nord est hors de danger). Il Cavaliere a récemment déclaré qu’il dissoudrait la Chambre si celle-ci lui est hostile et les Italiens seraient alors appelés à voter. Un vote qui pourrait se résumer à « pour ou contre Silvio Berlusconi ». Opposants politiques plus nombreux et vigoureux que jamais, popularité en berne, bilan économique contesté, malgré le regain de forme du Milan AC, la partie semble compliquée même pour Silvio Berlusconi. Un dernier tour de piste?
R.C