Magazine Animaux

Des petits conseils pour de meilleurs résultats.

Par Selectionsavicoles

 

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DES PETITS CONSEILS

POUR DE MEILLEURS RESULTATS

PRECAUTIONS HIVERNALES

La claustration hivernale d'un troupeau de pondeuses entraîne parfois des conditions de logement qui n'ont rien d'idéal. Il en ré­sulte que des erreurs d'exploitation peuvent se produire plus facilement. La saleté et les déjections peuvent s'accumuler, la litière peut devenir humide et même mouillée, des cou­rants d'air peuvent se produire. Aussi est‑il plus important que jamais que les éleveurs consacrent leur plus stricte attention aux dé­tails de la conduite d'un troupeau de pon­deuses.

Parfois, malgré une attention soutenue, apparaît la maladie. Pour qu'un simple cas ne se transforme pas en épizootie catastro­phique, voici la conduite à tenir : lorsque vous remarquez un seul sujet présentant un as­pect général d'abattement, de "mauvais mo­ral", ne vous dites pas qu'il ira mieux de­main. En aviculture, "ça ne se tasse pas"... ça se développe très rapidement. Séparez aussitôt le sujet du reste du troupeau et es­sayez de déterminer l'indisposition et ses causes. Si le sujet va vraiment mal, pas de sentiment : pratiquez l'autopsie. Si vous ne le pouvez pas, envoyez‑le à un laboratoire.

Dès que la cause du mal est découverte, prenez immédiatement toutes les mesures pour enrayer la propagation de la maladie et des pertes ultérieures. L'hygiène et des soins convenables arrêtent souvent la diffusion de la maladie. Etes‑vous parmi ces criminels qui négligent les volailles mortes (puisqu'elles ne pondent plus ) et laissent traîner leurs cada­vres autour des poulaillers ? Ce sont de redoutables foyers d'infection pour le reste du trou­peau. Vous devez les enlever immédiatement et les brûler. Pour cela, vous pouvez cons­truire facilement un four d'incinération en transformant une vieille touque à essence ou un baril à goudron. Placez votre four à l'écart, en tenant compte des vents domi­nants, à cause des mauvaises odeurs.

Et puis, s'il est bon de brûler des cada­vres, peut‑être serait‑il mieux que vous exa­miniez un peu sérieusement toutes les don­nées de votre programme d'exploitation, histoire de ne plus avoir de cadavres à brû­ler.

   POUR UNE PRODUCTION MAXIMA

Comment puis‑je obtenir de mes poules une production maxima pendant les mois d'automne et d'hiver ? Voilà la question que l'on se pose chaque année à date fixe.

Il y a plusieurs choses que vous devez avoir envisagées et dont vous devez vous inquiéter de bonne heure si vous voulez avoir des oeufs pendant la période hivernale. Il vous faut avoir des poulettes en ponte à ce moment là. Il vous faut des poulettes en bonne santé qui n'ont pas été "forcées" au cours de leur croissance pour atteindre en dépit de tout, une maturité précoce. Vous devez démarrer vos poussins en janvier, fé­vrier ou mars.

De même que vous n'allez pas comman­der des poussins de races légères pour produire des poulettes de table, ne demandez pas des "croisements chair" pour avoir une forte ponte, indistinctement, parce que la mode est aux croisements. Etudiez votre affaire et les pos­sibilités de chaque race ou croisement pour ce que vous voulez en obtenir, et dans les conditions où vous vous trouvez.

    LES VERS

Vous venez de lire notre premier conseil « précautions hivernales ». Vous savez que dès qu'une poule ne semble pas être dans son état normal, vous devez l'examiner. Si vous la sacrifiez pour en faire l'autopsie, n'omet­tez jamais d'ouvrir les intestins pour les ins­pecter (même si vous êtes sûr que la mala­die vient d'ailleurs). Au cas où vous y trouve­riez des vers, si petits soient‑ils, immédiate­ment et sans délai, vous devez traiter tout votre troupeau contre les vers. Une autopsie est une occasion de mettre bien des choses au point, ne ratez pas cette occasion.

   ATTENTION AUX DIFFERENCES

En automne, il y a souvent de belles jour­nées ensoleillées ; les nuits sont pourtant plus fraîches. En hiver, il peut faire très froid le jour ; mais les nuits sont souvent glacia­les. Il y a, à partir de 17 heures généralement, une différence très nette de température qui se dessine et s'accentue entre le jour et la nuit.

C'est cette différence que vos poules, sur­tout les pondeuses de races légères plus sommairement emplumées, ne doivent pas subir. C'est pourquoi le poulailler de ponte doit être bien plus ouvert pendant la journée que pendant la nuit. De jour, les poules grat­tent, vont et viennent et peuvent lutter contre le froid. De nuit, elles ne bougent plus et le poulailler doit être assez confortable. Ses ouvertures doivent être bien réglées.

Car, si le coryza s'installe ou s'il survient une affection respiratoire plus grave, il y aura baisse de production et perte de profit pour vous.

   NE LES POUSSEZ PAS TROP

Il ne faut jamais presser le travail au point d’aller contre la nature. Vous avez un excellent troupeau, d'une race choisie pour le but que vous vous proposez, dans une lignée bien sélectionnée pour la production que vous envisagez. C'est bien. Vous avez installé l'éclairage au poulailler pour stimuler la ponte et votre cheptel est nourri normalement. Aus­si, il se comporte bien. Si vous allumez trop longtemps, si vous "forcez" sur la nourriture, qu'arrivera‑t‑il le jour où se dessinera une baisse de production, une chute de la ponte, un ralentissement de croissance ? Vous n'au­rez plus aucun moyen sous la main pour « fouetter » la production et amener une réac­tion favorable de votre cheptel. Agissez avec mesure, et souvenez‑vous du bon vieux pro­verbe : "point trop n'en faut".

Vous avez peut‑être remarqué, il y a quel­que temps, des cas de cannibalisme qui cau­saient la mort de certaines de vos poulettes. Ils se produisent surtout au début de la sai­son de ponte, à cause des descentes d'ovi­ducte ou prolapsus. L'oviducte ou conduit où se forme l'oeuf, fait saillie à l'extérieur lors­que la poule pond et revient ensuite à sa place normale après la ponte.

Chez les poulettes trop poussées, la grappe d'oeuf murit très vite, les premiers oeufs se forment et sont pondus avant que tous les organes soient eux‑mêmes arrivés à maturité, c'est‑à‑dire qu’ils aient atteint un développement normal et une fermeté suffisante. Quelques ligaments cassent et l'oviducte ne peut se remettre en place. Comme il est tapissé d'un réseau très serré de vaisseaux sanguins, il est très rouge, ce qui attire les autres poulet­tes qui piquent aussitôt et finissent par tuer leur compagne par hémorragie.

Vos poulettes sont susceptibles d'être at­teintes de prolapsus si :

1 ) elles atteignent trop tôt leur maturité et ne sont pas suffisamment développées,

2 ) si une quantité excessive de graisse se développe dans leur abdomen,

3 ) si des désordres intestinaux se produi­sent qui affectent indirectement le système reproductif. Ces trois cas se produisent sur­tout pendant la croissance. Donc, ne les poussez pas trop.

   A SOL HUMIDE, LITIERE HUMIDE

Beaucoup d'élevages avicoles ont voulu faire un essai de la litière épaisse , de la litière permanente, de la litière montée. Mal­gré le chaulage, l'atout de la litière, les ratis­sages fréquents, l'humidité est apparue et s'est maintenue, donnant de mauvaises con­ditions d'élevage. Et les aviculteurs qui avaient tenté l'expérience ont condamné ces trois systèmes. Pourtant, avant d'adopter, il faut adapter, c'est‑à‑dire, avant tout, tenter l'expérience après avoir examiné, analysé les conditions dans lesqueslles on la tente : il y faut du jugement, du bon sens.

Les conditions régnant dans votre élevage peuvent vous paraître semblables à celles des autres élevages, mais ces conditions ont‑elles les mêmes causes ? Avez‑vous vé­rifié la nature du sol sous vos pou­laillers? Est‑il perméable ou imperméable ? Vos poulaillers sont‑ils sur une pente où la pluie peut ruisseler, ou bien dans un fond où elle s'amasse ? Dans les autres élevages ‑sur lesquels vous vous basez ‑ en est‑il de même ?

L'humidité se manifeste souvent par im­prégnation, osmose ou capillarité dans les bâtiments qui n'ont qu'un plancher de bois posé sur des parpaings pour les maintenir au‑dessus du sol. N'essayez pas alors ces systèmes de litière directement sur le plan­cher ; protégez‑le d'abord par une couche de papier bitumé, ou par une toile plastique robuste. Mais le mieux est évidemment d'avoir des bâtiments étanches, à sol cimenté. Vous pouvez aussi creuser une tranchée autour de chaque pou­lailler et y enterrer un système de drains fait de simples tuiles rondes ; prolongez ces drains hors des parquets pour assécher le plus possible les bâtiments.

FAITES‑VOUS DES AMIS

Les poules actives chantent et caquettent en "vaquant à leurs occupations journalières". S'il n'y a pas beau­coup de chants et de caquets dans votre poulailler, il ne doit pas y avoir beaucoup d'oeufs non plus.

Un bon éleveur parle à ses élèves. Il s'an­nonce toujours en frappant discrètement à la porte avant d'entrer au poulailler. Il n'effraie pas ses poules et ne les bouscule pas du pied pour pouvoir passer. Elles apprennent alors très vite à le considérer comme un ami tout simple, mais franc, sur lequel on peut compter, qui apparaît tous les jours aux mêmes heures (à quelques minutes près) fredonnant une chanson familière ou sifflo­tant toujours le même air tant de fois enten­du. Elles aiment sa façon de se comporter, ses mouvements, tandis qu'il remplit ses de­voirs de bon aviculteur.

Ses poules reconnaissent la coupe de sa blouse ou le son de ses pas chaque fois qu'il passe leur porte. Mais il perdra vite la confiance qu’elles lui accordent s'il commence à se mon­trer à des heures irrégulières, ou s'il arrive en retard, pour distribuer pâtée ou grains.

Les poules ne se fient pas aux étrangers (ou à ceux qui leur deviennent étrangers) et considèrent toute modification aux routines journalières avec méfiance et même frayeur. Et on sait que la la peur agit très défavorablement sur la ponte. Au contraire, les poules répondent à la douceur et à la gentillesse par une production ac­crue.

VEILLEZ TOUJOURS

Les dispositifs mécaniques destinés à éco­nomiser le temps, la main‑d'oeuvre, épar­gnent peut‑être beaucoup de peine, mais ils ne remplace­ront jamais la matière grise d'un esprit tou­jours en éveil. En dépit de toutes les béné­dictions qu'ont apporté aux hommes les in­ventions modernes, il y a encore des choses qu'il vous faut faire vous‑même.

Si vous avez posé, ou fait poser l'approvisionnement en eau dans vos parquets ou poulaillers, avec ou sans abreuvoirs automatiques, vous ne pouvez vous soustraire à l'effort nécessaire de contrôler si les joints, les robinets, les abreu­voirs fonctionnent bien, s'ils ne sont pas rouillés, bouchés ou débordants.

Vous avez des trémies. Débordent‑elles où sont‑elles vides ? Vos poules n'éprouveront aucun plaisir à picorer la pâtée ou les grains gaspillés dans les crottes de leur litière, ou de se retrouver devant une mangeoire vide. Croyez‑vous qu'elles vous en récom­penseront en pondant mieux ?

Veillez donc toujours à la bonne marche de votre élevage.

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