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Smoke DZA : George Kush : Da Button (Deluxe Edition)

Publié le 16 novembre 2010 par Crazyhorus

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Depuis Kid Capri, la mixtape et autres créations informelles n’en finissent pas de couler des jours heureux, à un tel point que certains artistes se sont avérés de véritables experts  en la matière. Considérés comme des œuvres de second plan, les street albums et autres tapes, font parfois état d’un contenu improbable et au mixage tout aussi douteux… Ces galettes offrent donc un résultat aléatoire dont la qualité peut s’avérer surprenante, à l’image de la dernière livraison de Smiley The Ghetto Child, (Rap CPR Mixtape) lâchée en milieu d’année. Si certains projets officiels ou officieux ne brillent pas par leur substance, d’autres au contraire atteignent la dimension de véritables albums, offrant des productions propres et jusque là quasi inédites.

Sounds Of The Indo

Avec la parution en août dernier de son street album, George Kush : Da Button Smoke DZA a mis les petits plats dans les grands. Trois mois plus tard, le rookie de Harlem revient avec une version deluxe agrémentée de titres inédits et accompagné d’une fine équipe de producteurs dont Ski Beatz et Big K.R.I.T. Pétri d’humour cannabique et de multiples références botaniques, l’univers de Smoke DZA est incontestablement proche de l’atmosphère non moins enfumée de Curren$y. Ceux qui se sont déjà frottés au Pilot Talk de ce dernier retrouveront d’ailleurs quelques similitudes. Entre cuivres langoureux (« Sour Hour », Sounds Of The Indo »), rythmes envoutants (« No Wheaties »), riffs de guitare psychédéliques (« Code Orange »), et gentils coups de pression (« The Secret »), George Kush : Da Button repose sur des productions extrêmement soignées, ainsi que sur un éventail de registres intéressants, allant du titre planant au morceau plus terre à terre. Libérant de larges espaces pour les grandes échappées sonores comme « No Wheaties » feat. Curren$y, K.R.I.T. et son subtil sample de Billy Cobham, l’opus dégage par endroits une douce mélancolie qu’il convient d’apprécier sur « Lost ».

Alors certes, qui dit street album dit morceaux empruntés (en partie sur le dernier album de Big K.R.I.T.) mais le résultat n’en reste pas moins bluffant. Affichant une homogénéité rare doublée d’un sens aiguë de la narration, Smoke DZA convainc sans le moindre mal. Après une telle mise en bouche, l’évocation de son nom risque de nous faire saliver comme le chien de Pavlov.

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Chronique écrite pour NeoBoto.com



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