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Affaire Wazekwa : le grand malentendu

Publié le 16 novembre 2010 par Africahit
En réalité, les choses ne sont pas si simples en raison de ce que l’on peut bien qualifier de gros malentendu de la part des Belges qui, de toute évidence, font de l’amalgame entre un « Ngulu » et un musicien dont le groupe est en tournée en Europe et qui choisit d’y rester.
Comme on le sait, le procès contre le chanteur Félix Wazekwa devant le Tribunal correctionnel de Bruxelles pour une affaire d’immigration clandestine abouti à une condamnation à deux ans de prison avec sursis en charge du leader du groupe Cultur’A Pays Vie. Le compte est-il bon, des lois, tout simplement bon, pour S’Grave qui ne fera donc pas la prison ?
En réalité, les choses ne sont pas si simples en raison de ce que l’on peut bien qualifier de gros malentendu de la part des Belges qui, de toute évidence, font de l’amalgame entre un « Ngulu » et un musicien dont le groupe est en tournée en Europe et qui choisit d’y rester. Dans le cas, précisément « Felix Wazekwa, si lois de ses prochains voyages en Europe, particulièrement dans l’espace Schegen, s’évanouit dans la nature, la Justice belge rattrapera le patron de Cultur’A Pays Vie en lui infligeant les deux ans de prison, auxquels il a échappé le 20 octobre dernier à Bruxelles.
 Ces deux ans assortis d’une peine plus sévère. Pourtant, à l’analyse, les faits ne sont pas tout a fait identiques. Cela parce que le phénomène « Ngulu » relève de la volonté délibérée du patron du groupe, tandis que la défection d’un de ses musiciens se fait indépendamment du souhait et de la bonne foi du leader de l’orchestre. On le sait, en effet, le « Ngulu » (candidat à l’immigration clandestine) est recruté par le promoteur d’une tournée musicale ou par le leader de l’orchestre concerné, payement bien entendu des espèces sonnantes et trébuchantes. Bien souvent, c’est le candidat au voyage qui va vers l’orchestre pour négocier le marché, ou tantôt vice  versa. Ici, il y a bien entente ou contrat entre les deux parties.
Il en va autrement dans le cas des défections des musiciens congolais en Europe. A moins d’être pourvu d’un sens inouï de prémonition, quel patron d’orchestre peut savoir, avant de prendre l’avion à l’aéroport de N’djili, que tel ou tel autre musicien va prendre la tangente une fois à Paris, Bruxelles 
Les Plus d’une fois d’ailleurs, comme pour montrer leur bonne foi, des patrons des groupes musicaux ont eu à dénoncer les fuyards auprès de la Police belge, française ou autre. Ces polices n’y ont rien pu. Et à plus forte raison, ces patrons d’orchestre, sans moyens de coercition et a qui leurs musiciens font pour cela un pied de nez en Europe, sont souvent contraints de céder.
Le mal, le vrai, est aille

Il faut le dire, tant que l’Occident n’arrêtera pas de fasciner les jeunes africains, taraudés par la pauvreté et la misère, le problème de l’immigration irrégulière vers l’Europe, l’Amérique et l’Asie demeurera d’actualité. Et, a dire viol, l’Occident en aura, lui-même, fait le lit. Après leurs indépendances dans les années 1960 pour la plupart, du moins dix ans après, nombre de pays africains ava lent un niveau de vie qui n’incitait guère leurs citoyens à un exode massif outre atlantique.
Mais, au nom de la guerre froide, les Américains et leurs allies européens ont laissé Fleurir en Afrique des dictatures qui, par leur gabegie financière notamment, ont mis par terre les économies des pays africains et ont fait perdre l’illusion la jeunesse africaine. Il a fallu attendre la Dérestrolka en Urss, avec comme conséquence le démembrement de l’Urss, et a chute du mur de Berlin en  l’Allemagne pour que l’Occident, qui n’a plus peur du « péril rouge », sorte enfin le bâton contre bien des dirigeants africains dont feu maréchal Mobutu de la RDC. Mais, très profond, le mal était déjà fait.
Et pourquoi l’Amérique l’Europe, comme pour attaquer le mal à la racine, ne développeraient-ils pas une autre forme de coopération avec nos Etats à impact beaucoup plus direct, plus visible pour attirer la jeunesse africaine et les inciter à rester chez eux ? Il faut y réfléchir.

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