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Dubstep, London is calling

Publié le 10 janvier 2008 par Smaël Bouaici

BurialLa nouvelle tendance musicale de la capitale anglaise, c’est le dubstep.

Londres regorge de ces êtres aux dreadlocks recouvertes par une capuche de parka. Cette tribu se concentre dans les quartiers sud de la capitale anglaise et se rassemble lors des raves DMZ des Digital Mystikz pour écouter du dubstep, un genre mis à l’honneur sur la compile des fines oreilles de Soul Jazz.

Les titres de ce second volume incorporent évidemment les dogmes jamaïcains du stepper-dub des vétérans Jah Shaka ou Dub Chemists, mais prennent aussi leurs aises avec des rythmes bien plus lents, et des ambiances plus froides qui tirent vers le grime et la drum’n’bass. On y retrouve les essentiels du genre, Kode 9, les Digital Mystikz, et surtout Burial qui sort son second album, Untrue.

Ce type porte d’ailleurs bien son nom. Comme les Maurizio, le prodige britannique la joue beatmaker de l’ombre. Pas de photos, juste un dessin comme logo, il ne dévoile pas son identité et ses sons sont véritablement enterrés, comme s’il les avait fourrés dans un cercueil en leur laissant à peine quelques trous d’air pour s’exprimer.

Ses beats, de la syncope façon 2 step-garage, sonnent comme des toc-toc sur la porte du cimetière. Burial avait fait son premier album sans intention de le faire écouter à quiconque. Dans ses rares interviews, il décrit son premier disque comme « une grossesse non désirée ». Ce second effort prend plus en compte l’auditoire et la scène dub-step du South London a trouvé son maître avec ce Untrue, qui résonne comme un des meilleurs disques de l’année.

A ses nappes sombres et mélancoliques, Burial s’est forcé à ajouter des voix, celles de ses amis remaniées pour la mélodie, et posées sur des basses ultra compressées qui prennent au coeur et au corps, reconnaissables entre mille. C’est en l’écoutant au casque, la nuit, que ses morceaux vous hypnotisent et prennent tout leur sens.

Pour la version dancefloor du dubstep, il faut plutôt regarder du côté de Caspa & Rusko, qui se sont vus confier la réalisation de la nouvelle compilation Fabric Live, la 37éme du nom. 47 ans à eux deux, Caspa et Rusko, le duo au nom de dessin animé, kiffent les beats cassés et les ambiances noircies par des basses sur-compressées. Au programme , des titres mixés plutôt rapidement, avec du dancefloor-killer (Jahova, Big Headed Slags) mais aussi de l’ambiance mélancolique à écouter au casque, (le splendide Cockney Violin), et des chanteurs de reggae qui réinventent le digital des 80’s jamaïcaines. Avec ce mix de Caspa & Rusko, on comprend mieux pourquoi le dubstep cartonne autant à Londres ces derniers mois.

Burial - Distant Lights

Box of Dub 2 Dubstep and Future Dub (Soul Jazz Records)

Burial Untrue (Hyperdub)

Caspa & Rusko Fabriclive.37 (Fabric Records / Pias)


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