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Sur les réseaux sociaux comme Facebook et sur "le mur", la liberté d'expression est-elle très limitée ? L'appel pour le respect des droits des usagers-créateurs

Publié le 20 novembre 2010 par Jcgrellety

Qui ne le sait aujourd'hui ? Un tribunal des Prud'hommes vient, en première instance, de valider un licenciement pour "incitation à la rebellion" et "dénigrement de l'entreprise". Un faux "ami" dans la liste des affichés "amis" a donc copié-collé pour transmettre une page avec les propos mis en cause. Qu'ont-ils dit ? Ils n'ont pas parlé de quelqu'un en particulier, mais se sont au contraire eux-mêmes visés en tant que, visés, dans l'entreprise, par un dénigrement ! "Le club des néfastes" ! Selon eux, ils étaient donc MIS EN CAUSE, et, étant donné ce qu'ils vivaient, supportaient et subissaient, ils ont décidé d'en parler dans le cadre d'une connexion privée, à l'instar de ce qui peut se passer dans une communication téléphonique privée, d'un échange de sms. La parole peut être enregistrée : les mots de la voix, comme les écrits. A CONDITION D'ETRE ESPIONNE. Car, sans cette surveillance et cette action de surveiller-copier-enregistrer, les propos ne seraient que ce qu'ils sont, des propos banals échangés entre salariés dans une entreprise où l'ambiance n'est pas excellente. Or, par sa décision, le Tribunal des Prud'hommes est allé sur un terrain qui ne le concerne pas, à savoir l'espace d'échanges, réservé, limité, et l'espionnage légitimé des propos, de tous les propos, de citoyens-salariés. Par sa source même, le Tribunal aurait dû rejeter la procédure de licenciement. Car, même si les propos de ces salariés pouvaient être lus par la liste des "amis", ces propos n'étaient pas publics, au sens où ils pouvaient être lus par tous, selon la volonté des énonciateurs, et le prétendu "ami" qui a commis cette action d'espionnage avait, étant donné sa "participation" même silencieuse à un échange privé, un devoir de réserve. Cette décision est donc, alors même que les usagers de Facebook ont obtenu de Facebook des progrès en matière de protection de la vie privée, grave, contraire au droit général sur cette protection, et devrait logiquement être annulée en appel. 


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