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"Valse avec Bachir" écrit et réalisé par Ari Folman

Par Secriture @SEcriture

Un graphisme à couper le souffle

J’ai eu la chance de voir le film et de lire le roman graphique qui en a été tiré. Et franchement, je dois dire que la qualité graphique des deux m’a stupéfaite. J’ai adoré le climat très « BD » du film. En effet, les scènes s’enchaînent avec facilité et style. Tout est fait de telle sorte, qu’il ne manque plus que les bulles de dialogue pour apparaître comme une BD traditionnelle.

Rock’N’War

Le film évolue sur un fond musical très entraînant et carrément hors norme (parfois même déplacé). On ne sait sur quel pied dansé... c’est déstabilisant mais si bien incrusté dans l’histoire, qu’au final, le film n’aurait pas été le film sans cette musique tantôt rock tantôt classique tantôt électro.

Le roman graphique m’est ainsi apparu plus fade que le film, vu que le son n’était évidemment pas présent lors de ma lecture.

Pas si simple...

Le contexte politico-historique d’Israël et du Liban étant ce qu’il est, c’est très difficile de suivre le film (ou du moins de le comprendre intégralement) sans un minimum de connaissances.

Il est donc bon de s’informer rapidement du contexte dans lequel se trouvaient le Liban et Israël avant d’aller voir ce film.

Un documentaire ?

On peut on effet se poser la question de savoir si ce film d’animation n’est au final qu’un documentaire déguisé ou bien un vrai devoir de mémoire de Ari Folman. En effet, le besoin de se souvenir l’oppressant, il décide de partir à la recherche du passé en interviewant divers personnes. Ces interviews sont « visibles » à l’écran puisque chaque personne réelle a été dessinée et introduite dans le film.

Ainsi, il s’agit d’un documentaire certes, mais aussi et surtout d’un travail colossal de quête du passé oublié entrepris par Ari Folman. Les faits sont donc présentés de son point de vue et de ceux de ses anciens collègues d’armes.

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De l’hallucination au rêve codé

La scène de « l’océan hanté », par cinq fois présentes à l’écran, est une des diverses hallucinations de Folman et de ses compagnons. Tout commence avec le cauchemar d’un homme, ami de Folman et soldat, pourchassé par vingt-six chiens sanguinolents. Un autre passage nous montre le rêve érotique d’un jeune homme assez mal dans sa peau...

Tout ceci pour prouvait que les hommes envoyés à la guerre dans les années 80 n’étaient autres que des jeunes sans conscience du vrai danger et qui, des années plus tard, sont encore profondément marqué par la guerre, jusque dans leur rêve.

C’est donc une vision très personnelle de la guerre qu’ils gardent à l’esprit. Une vision assez différente de la réalité et pourtant, en un sens, c’est le vrai visage de la guerre que nous montre Folman à travers ces rêves hallucinatoires.

(Le film est diffusé le mardi 23 novembre à 20h40 sur Arte)

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