Comme un dimanche soir. En soi, ça ne veut rien dire, comme un dimanche soir. Sauf que oui. Il n'y a qu'un seul autre soir aussi puissant que le dimanche soir, et c'est le vendredi soir. Kif Kif, mais pas pareil.
Mon dimanche soir, c'est de la douceur ou de la tendresse, c'est une soupe ou une salade, c'est une couette ou une nuisette, c'est un film ou un livre, c'est un éclair au chocolat ou de la crème chantilly. Le dimanche soir, c'est un soir pour moi, un soir qui arrête le temps, un soir ou il n'y a pas de ménage ou de devoirs, un soir où il n'y a pas de factures ou de boulot. Un soir où on s'occupe de soi, enfin. Le dimanche soir, c'est un bain chaud ou une séance vieilles photos, c'est un moment solo ou un plaisir duo. Le dimanche soir, fini les questions, fini les interrogations, fini les additions, fini les tergiversations. Le dimanche soir, c'est la parenthèse qui donne à la pomme le goût d'un festin, à la douche le goût d'une thalasso, à la première gorgée de bière le goût d'un orgasme, à la flamme d'un briquet le goût d'un feu de cheminée, à la banale série télé le goût d'un peplum.
Le dimanche soir, c'est mon soir.