Thomas Drimm est parvenu à détruire le bouclier anti-matière qui retenait les âmes des défunts sur terre afin de les utiliser comme source d’énergie. Mais si les morts peuvent enfin reposer en paix, la fin du bouclier signifie pour les États-Uniques le début des pires ennuis. Sans cette protection, le pays est envahi par les pollens toxiques envoyés par les végétaux qui semblent avoir programmé la destruction des humains. La guerre des arbres est donc déclarée. Et Thomas est une fois de plus au cœur d’un complot qui le dépasse…
J’ai lu les deux volumes à la suite et la différence de niveau entre le premier et le second est incroyable. Cette deuxième aventure est d’un ennui terrible, limite soporifique. C’est très long, trop long. Il n’y a quasiment plus d’action, plus d’humour et tous les personnages qui faisaient le sel du premier volume n’apparaissent qu’épisodiquement. Léo Pictone et Boris Vigor font de la figuration et Brenda joue un petit rôle dans les soixante dernières pages mais elle a perdu toute sa gouaille et son coté subversif. L’ouvrage est truffé de considérations politico-philosophiques barbantes et Thomas est devenu agaçant à force de se poser toujours les mêmes questions : et si j’étais manipulé ? Et dois-je faire confiance à untel plutôt qu’à untel, oui mais si c’est le cas, ça veut dire que peut-être… On a envie de lui dire, arrête de te prendre la tête, décide toi une fois pour toute et avance, bon sang !
Il faut reconnaître que tout cela est bien écrit. C’est au niveau de l’intrigue qu’il y a un vrai problème. Plusieurs passages m’ont semblé tenir davantage du remplissage que d’une nécessité pour faire avancer l’histoire. Comme si Didier Van Cauwelaert avait dû trouver quelque artifice pour atteindre les 300 pages et ne pas sacrifier la sacro-sainte trilogie qui est devenue la norme de tout bon cycle de littérature jeunesse qui se respecte. Peut-être que je me trompe, mais c’est vraiment le sentiment que j’ai eu à plusieurs reprises au cours de la lecture, notamment lors de l’épisode où Thomas et son père se retrouvent dans la forêt sacrée. Le père justement, qui devient le second personnage principal du récit est très fade depuis qu’il est devenu sobre. Je le préférais largement en alcoolo. Il était certes aigri mais aussi très lucide sur la situation politique des États-uniques. Il perd dans ce second volume toute sa causticité, rentrant en quelque sorte dans le moule. Et que dire du cliffhanger final ? C’est une pirouette pour annoncer une suite qui n’a pas lieu d’être. Juste une belle occasion d’exploiter le filon.
Bref, vous l’aurez compris, ce second volume frôle le ratage total. Une très grosse déception.
Thomas Drimm T2 : la fin du monde tombe un jeudi, de Didier Van Cauwelaert, Albin Michel, 2009. 392 pages. 17 euros. Dès 13 ans.
L’info en plus : On nous l’annonce à la dernière page : Thommas Drimm revient dans Le temps s’arrête à midi cinq. Évidemment. Le dogme de la trilogie se doit d’être respecté. Dans le cas contraire, Thomas Drimm ne pourrait être reconnu comme une véritable œuvre de littérature jeunesse accomplie. Personnellement, ce sera sans moi.
Un ganrd merci à Livraddict et aux édition Albin Michel pour ce partenariat.