Nous avons une guest de choix cette semaine : La Blonde la plus célèbre de la blogosphère. Avec son petit coté d’Uma Thurman, elle promène son appareil photo et son œil de lynx qui voit ce que les autres ne voient pas pour nous faire partager des instants magiques capturés en concert sur super blog : le blog de LaBlonde ! Elle assume tout, de sa couleur de cheveux à son côté princesse. Sa playlist idéale contiendrait un peu de Ben Mazué, beaucoup de You and You, une pincée de Kid With No Eyes, une grosse couche de Piers Faccini…Mais elle aussi, à des titres dont elle a honte (pas tellement en fait). Elle les livre pour mon plus grand plaisir, et pour celui de vos oreilles aussi. Mes petits chous, je vous présente la Playlist Guilty Pleasure de LaBlonde, enjoy !!!! (Swann)
Playlist Guilty Pleasure VOL 6 : Lablonde passe à l’aveu…
Ça a commencé comme ça si je me souviens bien ( C’est S. qui parle) « Ecoute, j’ai une idée pour le blog, on va faire une playlist Guilty Pleasure avec tous les titres qu’on aime mais dont on a honte « . « Génial » j’ai lancé, pleine d’entrain. »J’adore l’idée » j’ai même dû ajouter.
Et puis quand est venu le moment de m’y coller, là : problème. En fait je n’ai pas honte de ce que j’écoute. Sincèrement. Non pas que je n’écoute que des titres et des artistes reconnus et aimés de tous. Loin de là. C’est juste que j’assume tous mes coups de coeur. Alors je m’en vais partager avec toi lecteur, les titres qui feraient sans doute s’étrangler le blogueur le plus hype du moment mais que j’aime d’amour pour plein de raisons. Pour chacun j’ai préparé une petite explication. La version « mauvaise foi » que je pourrais être tentée de balbutier à quelqu’un qui s’offusquerait de mon choix, pour tenter de sauver les apparences (si apparences il y avait à sauver) et « la vérité vraie ».
T’es prêt? C’est parti !
Ricchi E Poveri : Sara Perche Ti Amo
j’aurais aussi bien pu mettre Ti Amo D’Umberto Tozzi
Version « Mauvaise foi » : J’ai toujours eu une faiblesse pour les titres chantés en italien, ça m’évoque Rome, la dolce vita, les films de Fellini, la douceur du printemps (je ne sais pas pourquoi je ne conçois l’Italie qu’au printemps…) alors écouter un de ces titres en reprenant son refrain, c’est l’occasion de m’évader à peu de frais.
La vérité vraie : je suis incapable de parler italien correctement, j’ai bousillé cette langue magnifique qui ne m’en a même pas voulu (elle n’est pas rancunière) un nombre incalculable de fois, la faute à mon incapacité à intégrer tout le vocabulaire et la syntaxe condensés dans mon mini guide de conversation. Or, je ne peux pas m’empêcher de chanter ces titres là quand je les entends. Donc je marmonne un hachis de n’importe quoi pas harmonieux du tout à chaque fois. Je ne sais pas expliquer pourquoi je les aime autant : simplement ils me rendent heureuse et me font me sentir plus légère (?).
Conditions d’écoute : Quand je fais le ménage (vous allez TOUT savoir, mais je ne suis pas sûre qu’il faut s’en réjouir)
Marky Mark : Good Vibrations
Version « mauvaise foi » : Quand j’étais jeune, les minettes se pâmaient devant les New Kids On The Block, un des (LE?) premier(s) boys band de l’histoire de la musique et si tu as moins de 30 ans, vu que ça ne te dit sans doute rien vas voir là et moque toi. Je t’y autorise. Parmi les 5 interprètes, Donnie Wahlberg fait figure de bad boy de l’équipe : tatouages exhibés et regard rageur dans sa panoplie. Son frère, Marky Mark sort un titre « Good vibrations » auquel je m’intéresse distraitement. Il a le bon gout de reprendre le « walk on the wildside » de Lou Reed sur la face B. Ce morceau est un peu ma madeleine de Proust. Il me ramène illico vers mes années collège. Et puis tu le reconnais n’est ce pas, le Marky Mark devenu bellâtre ? Et oui, c’est Mark Wahlberg, cet acteur hollywoodien qui a illuminé la nuit nous appartient, the yards ou encore les infiltrés. (et quelques pubs pour les sous vêtements Calvin Klein. Fait chaud là ou c’est moi?)
La vérité vraie : Alors à peine pubère, je m’enthousiasme pour le titre de Marky Mark qui fait son gangsta dans le clip et me permet de remuer comme une petite folle (ah oui, ça, j’y reviens aussi…). Je crois me rappeler que je n’étais alors pas insensible à son charme mais comme j’étais en pleine ébullution hormonale j’ai des excuses, non? Parce qu’au fond c’est vraiment pas mon genre du tout.
Conditions d’écoute : pour aller courir ou faire la folle en m’imaginant que j’ai toujours moins de 15 ans. (il n’y a que ça qui marche. Et les alcools forts. Bien sûr).
Menelik Bye Bye
Version « Mauvaise foi » : on a rarement vu un titre aussi juste sur les petites prises de bec au sein du couple. Tout y est : les potes envahissants qui ont la drague facile, les coups bas (« qu’a t’elle à voir dans cette affaire? Ne touche pas à ma mère! »)… jusqu’à la muflerie ultime (« Pas d’envie Et accessoirement Pas de sexe aussi : Le bonheur !Mais j’rajoutrais sur la notice,Il faudrait pouvoir dégonfler après service ») Devant autant de clairvoyance et de justesse réunies : je m’incline.
Vérité vraie : J’ai vécu dans le fameux quartier Nord qui a vu s’épanouir le talent d’MC Solaar et de sa clique, le 501 Posse et tout ses potes de l’époque. Alors je croisais souvent des musiciens un peu poètes dans le bus (j’ai souvenir de quelques jolis échanges), ils tournaient des vidéos en bas de mon bâtiment, animaient la MJC, bref, j’avais des fois un peu l’impression d’habiter dans ma télé. Alors ce titre là comme tous ceux des potes de Claude M’Barali, j’y suis attachée parce qu’il fait partie de la bande originale de mon adolescence.
Conditions d’écoute : Tout le temps mais particulièrement après une rupture. Parfait, pour se rappeler que le couple est loin d’être l’idéal tant convoité.
Sardou père et fils : Aujourd’hui peut être
Version « mauvaise foi » : Un beau moment partagé entre un père et son fils, de l’émotion presque palpable pour un titre qui fleure bon la nonchalance marseillaise.
Vérité vraie : Ma maman est une grande fan de Sardou. Depuis longtemps. Je ne partage pas son goût mais sur ce titre là, oui. Pour les raisons évoquées au dessus et aussi parce que c’est un titre qui permet de cultiver l’art de la procrastination sans une once de culpabilité.
Conditions d’écoute : Quand on n’a pas le courage de s’y mettre (quelle que soit l’activité).
La Croisière S’amuse
Ah oui et puisqu’on se dit tout sache que je me suis aussi gaussée comme il fallait devant Malcom et Mariés deux enfants et que j’ai été une grande fan du Cosby Show et du prince de Bel Air… Ca c’est dit! (c’est bon de faire son coming out électronique).
Version « mauvaise foi » : J’aime cette ambiance qui fait l’éloge d’un temps révolu où les croisières n’acceptaient que des passagers au brushing impeccable et à la mise sophistiquée, où l’on passait ses journées à siroter des cocktails sans jamais être bourré, où les méchants ne l’étaient jamais vraiment. Un peu le pays des shtroumphs sur un paquebot de luxe. Mais sans gargamel. La croisière s’amuse, c’est de la barbapapa pour l’esprit : Régressif à souhait et écoeurant au possible. Mais c’est bon de savourer ce générique de temps en temps.
Vérité vraie : Quand les journées me paraissaient interminables et que je n’avais envie de rien, moi, je végétais devant ma télé. Et je tombais là dessus. Ca dégoulinait de bons sentiments et j’étais séduite par les personnages hyper caricaturaux . Mon préféré ? Isaac bien sûr (pour la coupe afro et le sourire imperturbable) .
Conditions d’écoute : Pendant une phase de spleen naissant lié au sentiment tenace que le monde entier n’est que haine.
Jeanne et le garçon formidable
Version « mauvaise foi » : Cette chanson aborde un sujet grave (l’épidémie de SIDA) sous la forme d’une chronique générationnelle sensible et subtile au ton décalé car souvent léger alors que la gravité n’est jamais loin.
Vérité vraie : J’aurais pu mettre Mon amour, mon ami interprété par Virginie Ledoyen accompagnée pour la choré par Ludivine Sagnier dans le film 8 femmes de F. Ozon ou n’importe quel titre des chansons d’amour de C. Honoré,, de peau d’âne, d’Into The Wild, d’American Beauty ou de 500 jours ensemble …J’ai une passion inexplicable pour la musique qui accompagne les films. D’ailleurs je découvre souvent des artistes par le biais des longs métrages pour lesquels ils composent les B.O. Une autre de mes incompréhensibles addictions sans doute liée à l’incroyable pouvoir d’évocation des images et des ambiances des films lié aux musiques qui les habillent.
Conditions d’écoute : Ce titre là du film je l’écoute au printemps, quand les arbres bourgeonnent et que j’ai envie de légèreté et très envie de croire que de jolies surprises m’attendent, là, juste au coin de la rue, que l’imprévu est à portée de mes doigts.
Laisse tomber les filles, France Gall
J’aurais aussi pu mettre Tous les garçons et les filles de mon âge de F. Hardy…ex aequo
Version mauvaise foi: C’est tout l’esprit des Yéyés qui se dégage de ce morceau. Ecrit par Gainsbourg, je me demande même s’il a sa place dans cette liste…
Vérité vraie: A l’époque où j’ai découvert l’existence de ce morceau (sur un 45 tours maternel (oui-oui, 45 tours, tu as bien lu, mamie est dans la place) je n’imaginais même pas que l’auteur pouvait en être Gainsbourg et d’ailleurs je ne savais sans doute même pas de qui il s’agissait. J’aimais la ritournelle.
Conditions d’écoute : Plutôt l’hiver. Parfait pour se dandiner gaiement (ça réchauffe).
Animal de F. Cabrel
(j’aurais tout aussi bien pu mettre Encore et encore…)
Pendant que je suis dans le registre chanson française cataloguée varièt’ j’avoue que j’adore plein de titres de Goldman, Souchon, Cabrel , Nougaro, Joe Dassin, …. Et oui.
Version mauvaise foi : Allez savoir pourquoi, j’aime les accents qui donnent de la couleur aux mots et j’aime aussi ceux qui savent rendre compte de la nature humaine avec justesse. Sur ce morceau là je trouve que Cabrel a su saisir avec pertinence ce moment par lequel on est tous passés un jour ou l’autre, celui où, pour séduire, on accepte parfois malgré nous de devenir un(e) autre, posant les bases branlantes d’une relation qui pourra malgré tout s’avérer magique.
Vérité vraie : J’ai été bercée par les mots de Cabrel et de nombreux autres « chanteurs » français. J’ai chanté leurs textes, aimé leur musique et je leur dois sans doute mes premiers émois musicaux car l’appartement de mon enfance résonnait de leur chant. Depuis toujours ils font partie de moi. J’aime les retrouver. Effet doudou garanti.
Conditions d’écoute : Lors de trajets en voiture, quand je cale l’autoradio sur nostalgie ou chante france et que je reprends à tue tête les morceaux diffusés. Seule ou accompagnée.
Le coup de soleil de Richard Cocciante (Ricardo Cocciante en vrai)
J’aurais aussi pu mettre « j’ai encore rêvé d’elle » d’Il Etait Une Fois que je massacre sans aucun scrupule dès que l’occasion se présente : J’adore!
Version « mauvaise foi » : Je l’aime parce que c’est émouvant d’entendre un homme se livrer à une telle déclaration enflammée (c’est mon côté midinette ça) et que c’est bon de m’imaginer que c’est à moi qu’il s’adresse (que celle qui n’a jamais rêvé d’empêcher un prétendant-mort-d’amour de dormir et de lui faire crier au monde entier qu’il crève d’amour pour elle me jette la première pierre). Tant pis si ça n’est pas vrai. Ou tant mieux. Parce que c’est pas trop mon genre physiquement, Cocciante, non plus. Et aussi qu’il doit avoir un peu vieilli depuis…
Vérité vraie: On a toutes besoin de temps en temps d’entendre un homme dire ce genre de choses, non? Parce que bon. Des hommes qui parlent (de choses personnelles, entendons nous bien, pas de la météo ou du dernier match de foot) il y en a peu, au fond. Des qui disent des choses comme ça -à jeun- soyons honnêtes, ça n’existe presque pas. Alors de temps en temps je fais le plein de guimauve musicale et je m’abandonne au grain de voix de Richard (Riccardo en V.O.) Tiens encore un italien…
Conditions d’écoute : Je proclame Riccardo Cocciante meilleur regonfleur d’ego en berne de la scène musicale française de tous les temps. Rien que ça.
Maldon de Zouk Machine
Ah oui et pendant que j’y suis je confesse que des fois (souvent?) je me branche sur radio latina pour faire le plein de coupé décalé et de salsa (que je ne sais ABSOLUMENT pas danser mais si tu t’imagines que c’est ce qui m’arrête…)
Version « mauvaise foi » : Depuis Simone de Beauvoir et son « deuxième sexe » on n’avait pas vu de manifeste pour défendre la condition de la femme aussi engagé. Ajoutons à cela un rythme qui donne envie de chalouper : il n’en faut pas plus pour me conduire à l’afficher ici.
Vérité vraie : Quand j’étais petite (en primaire c’est dire si c’était il y a fort, fort longtemps, lecteur, tu imagines? ) j’essayais avec peu de succès mais beaucoup de motivation d’apprendre à zouker comme mes copines d’école, dans la cour, pendant la récré. Kassav, Zouk Machine, et consorts : Luv You forever.
En hommage à Zouk Machine, je termine sur ce cri : Yayayéyé.
PS : Note bien que j »ai fait un choix qui a été difficile mais que j’aurais pu en mettre tout plein des titres qui font se moquer ceux à qui j’en parle notamment les morceaux « révoltés » qui font que je suis illico rangée dans la catégorie « ado attardée » : J’préfère 100 fois de Sinsemilia,Jeune et Con de Damien Saez, j’en passe et des meilleures (Pires?)…
P.P.S. Dis toi bien aussi que je n’aime pas TOUT. Me voir assister à un concert de Christophe Maé ou de Grégoire par exemple c’est aussi probable que de me voir me balader une paire de Crocs aux pieds. C’est dire…(OMG, Roselyne aussi a osé, je tombe là dessus en cherchant une photo de l’immondice (je parle des chaussures bien sûr).
A. LaBlonde