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Aphex Twin ‘ 26 Mixes For Cash

Publié le 24 novembre 2010 par Heepro Music @heepro

Aphex Twin ‘ 26 Mixes For CashCette compilation double-disque sort dans un digipack couleur argent : un gros clin-d’œil au titre? Peut-être. Je pencherais plutôt sur la sobriété de l’objet, qui en devient discrètement attirant.
En 2003, je ne jure encore, sans exception ou presque, que par le rock et sa multitude de dérivés. En plus, je n’ai pas pour habitude de me délecter de compilations, sauf pour les live, et encore. Me voilà donc face à un achat tout à fait inhabituel. Et risqué, puisque je ne connais alors que les clips de « Windowlicker » et « Come to daddy ».
Je me rappelle mon premier émoi dans cette collection de mixes/remixes datant essentiellement de la période 1993-1998 : cd1 track3 ou « Journey » de Gentle People revisité par le bonhomme de Cornouailles. Plus de dix minutes, complètement envoûtées par l’omniprésence d’Aphex Twin. Évidemment, je ne connais  pas (et toujours pas) la version originale, alors je ne peux pas identifier le travail à mettre de son côté ou de celui de Gentle People. En réalité, on finit par se rendre compte qu’il y a comme un yin et un yang qui s’entremêlent pendant ces dix minutes. Chacun entaché du travail de l’autre. Quelle collaboration ! Pardon, quel remix ! Grandiosissime ! Un exemple parmi d’autres, et ici, ça part un peu dans tous les sens : impossible de ne pas se laisser happer, que ce soit dans la douceur, la langueur, la brutalité, l’incompréhension ou l’émotion des différents titres proposés.
Cet album (car pour moi, c’est un peu le premier « album » que j’ai écouté d’Aphex Twin) a été une ouverture immense sur tout un nouveau monde, à une époque où j’avais énormément de mal à écouter tout un disque de musique électronique sans zapper. Avec Massive Attack et Amon Tobin cette même année, je commençais une découverte sans égale qui allait me faire oublier petit à petit le rock. Sans aucun regret. Quelques années après, enfin, mais paradoxalement grâce à la musique électronique elle-même, je reprenais le chemin du Rock, tout en marchant sur celui de l’électro, et sur quelques autres en même temps. Le rock m’avait manqué, l’électro aurait dû me manqué pendant longtemps mais l’erreur est depuis sept ans plus que réparé. Merci à Richard D. James pour cette splendeur. Finalement, en 2010, il n’a toujours pas vendu son âme…
Le logique manque d’homogénéité empêche une note maximale.

(in www.xsilence.net, le 15/06/2010)


Tagged: 26, Aphex Twin, Cash, IDM, Mixes, Nine Inch Nails, Philip Glass, Richard D James, Warp, Windowlicker

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