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Budget 2011 : Les «dépenses communes» divisent le gouvernement et le parlement

Publié le 25 novembre 2010 par 237online @237online

Écrit par Mutations   

Jeudi, 25 Novembre 2010 13:13

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Budget 2011 : Les «dépenses communes» divisent le gouvernement et le parlement
Ce volet du budget a été à l'origine d'un blocage de l'examen de la loi de Finances qui a nécessité la descente de Philemon Yang à l'Assemblée nationale hier.
En d'autres circonstances, l'on aurait dit que c'est par une porte dérobée que le Premier ministre a fait son entrée à l'Assemblée nationale hier en fin de matinée. Pourtant c'est sous les feux des cameras et le regard des journalistes présents que Philémon Yang a été accueilli à l'entrée empruntée par tous les usagers par le ministre délégué à la présidence chargée des relations avec les Assemblées Grégoire Owona et le secrétaire général de l'Assemblée nationale Victor Yene Ossomba.
Arrivé à bord d'un véhicule 4X4, il s'est tout de suite engouffré dans le cabinet du président de l'Assemblée nationale sis au 1er étage du palais des verres pour un entretien avec le maître des lieux. Entretien qui a duré en, tout une quinzaine de minutes. Au centre de cette «descente» pour le moins curieuse du chef du gouvernement au moment où les membres de l'auguste chambre achevaient une séance plénière qui a permis la présentation de trois nouveaux projets de lois, les blocages survenus la veille au niveau de la Commission des Finances et du budget de l'Assemblée nationale.
La journée de mardi était en effet consacrée à l'examen des dernières enveloppes des départements ministériels dont la Culture, la Recherche scientifique, l'Industrie et les PME et et de l'Assemblée nationale. Si les chefs des quatre départements ministériels cités ont effectivement pu défendre leurs enveloppes budgétaires, il n'en a pas été de même pour le budget de l'Assemblée nationale qui devait être présenté à la Commission des Finances et du budget par les questeurs de l'institution. Ils sont quatre au total. Mais il n'y eu point de défense de l'enveloppe de 15,4 milliards de francs allouée à la Chambre. Et pour cause.

Les députés demandaient à voir introduire à l'Assemblée nationale, le projet de loi portant ratification de l'ordonnance présidentielle du 15 septembre 2010 «modifiant et complétant certaines dispositions de la loi n°2009/018 du 15 décembre 2009 portant loi de finances de la République du Cameroun pour l'exercice 2010». «Comment peut-on adopter un nouveau budget si l'on n'a pas soldé le passif de l'exercice précédant. Il faut mettre fin aux rumeurs qui tendent à laisser croire que l'ordonnance du président de la République n'existe pas», nous a indiqué hier un des membres de la Commission des Finances et du budget. L'autre exigence des parlementaires, était encore à en croire une source, de voir plus clair sur l'un des volets du budget de l'Etat du Cameroun, consacré à ce qui est appelé «dépenses communes». Une ligne qui, dans le projet de loi de finances 2011 dispose de plus de 136 milliards de francs, contre 75 milliards pour l'exercice précédent. Et qui semble être destinée uniquement au ... fonctionnement. C'est donc fort de ces deux préalables que les parlementaires ont décidé de renvoyer le ministre des Finances à ses documents.

Partage
La première exigence a été satisfaite hier matin, avec l'arrivée à l'Assemblée nationale du projet de loi portant ratification de l'ordonnance 2010/001 du 15 septembre 2010. Un texte qui a été jugé recevable par la conférence des présidents et présenté à la chambre entière au cours d'une séance plénière marathon conduite par la vice présidente de l'Assemblée nationale Emilia Monjowa Lifaka. Une ordonnance qui amputait donc le budget 2010 de 50 milliards de francs, pour le ramener à 2 520 milliards, avec une augmentation de l'enveloppe octroyée à l'Agriculture, sans doute pour faire face aux dépenses liées au comice.
Sur le deuxième point, il a fallu la descente à Ngoa Ekelle hier du Premier ministre Philemon Yang pour une concertation avec la Chambre. Une concertation de 15 minutes avec Cavaye Yeguié Djibril qui a abouti, selon des informations puisées à bonne source, à un accord. S'il ne nous est pas possible dans ces lignes de donner les grandes lignes de ce qui a été convenu entre les deux parties, il nous a tout de même été révélé que l'examen de loi de finances va se poursuivre, avec une révision, à la hausse de l'enveloppe octroyée à l'Assemblée nationale.

De nouvelles ressources qui, d'après les mêmes sources, seront puisées dans les «dépenses communes». Ce qui explique la tenue hier dès 16 heures 30 de la réunion du bureau de l'Assemblée nationale sous la conduite de Cavaye Yeguié Djibril pour les ajustements nécessaires. Même si les informations recueillies au moment où nous allions sous presse indique que l'enveloppe initiale sera maintenue.
Ouvrant ainsi la voie hier soir au retour à l'Assemblée nationale de Essimi Menye pour l'examen du projet de loi portant ratification de l'ordonnance du président de la République et l'examen général de loi de finances 2011 devant la Commission des Finances et du budget, après la défense de l'enveloppe octroyée à l'Assemblée nationale par les questeurs de l'institution. Un ministre des Finances qui n'était visiblement pas au bout de ses peines. Le projet de loi portant organisation du crédit bail ayant été examiné pour la seconde fois hier. Ayant auparavant estimé le document présenté par le gouvernement inadapté sur certains aspects, les députés ont dû s'appuyer, d'après nos sources, sur les textes d'une banque de la place...


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