Magazine Culture

"Contre Dieu" de Patrick Senécal

Par Lunabella

Contre Dieu, de Patrick SenécalVoici le quatrième de couverture:

Que se passe-t-il dans la tête d'un homme lorsqu'il perd toutes ses raisons de vivre, quand tout ce qu'il a construit s'effondre? Que se passe-t-il quand on ne comprend pas pourquoi le sort s'acharne sur nous? Qu'est-ce qui nous retient alors de ne pas devenir monstrueux? Sur quoi construit-on sa vie lorsque plus aucune morale ne trouve prise sur nous?
Ta maison devient trop grande, tes amis commencent à t'énerver, tu disparais, tu te caches, tu coupes les ponts avec ta réalité, tu n'as même plus envie de voir ta propre famille. Tu ne cherches aucune aide, tu ne cherches personne. Tu ne veux plus rien. Tu as des idées noires, très noires. Et tu te mets à chercher un responsable. Et finalement, tu le trouves...
Patrick Senécal nous livre ici un roman fulgurant, un Coup de tête au sens le plus strict du terme!

 Patrick Senécal est l'un de mes écrivains Québécois préféré. J'ai pratiquement tous ses livres dans ma bibliothèque. Ses histoires sont très dures, mais j'aime son style d'écriture. On embarque très rapidement dans ses histoires. Son écriture est fluide et il n'est aucunement difficile de mettre des images sur ces mots dans notre tête.
Par contre, avec son tout dernier né, Contre Dieu, je dois dire que j'ai détesté le style qu'il a pris pour écrire cette histoire qui est, quant à elle, très bonne. Une histoire qui vient nous chercher profondément en-dedans. Malheureusement, tout a été gâché, selon moi, par le style particulier qu'il a pris pour écrire ce mini-roman qui ne fait que 107 pages exactement.
Une chance dans le fond qu'il n'en avait pas plus que ça de pages, car lire une histoire racontée au "tu" tout le long, c'est pénible. Mais ce n'est pas le pire. Le pire que j'ai trouvé, c'est qu'au bout du 107 pages, j'étais totalement essoufflée! Pendant ces 107 pages, il n'y a que des virgules comme ponctuation! Autrement dit, son livre n'est qu'une très très longue phrase!! Essoufflée je vous dis que j'étais rendue à la fin, même si je ne l'ai pas lu d'un trait. J'avais même de la difficulté à m'y retrouver quand je me remettais à ma lecture, même si j'avais un signet! Même pas de paragraphe non plus que je pouvais prendre comme repère, car il n'y en a pas, sauf quand il daigne mettre un petit "monologue". Je ne dis même pas "dialogue", car pour avoir un dialogue, ça prend au moins deux personnages qui se donnent la réplique, et ce n'était pas le cas dans ce livre.
Je peux comprendre que du point de vue technique, c'est un coup de maître, surtout du point de vue des autres écrivains. Cela n'a pas dû être évident écrire une histoire de cette façon. Il a quand même bien réussi du côté "technique" de la chose. Mais du point de vue des lecteurs, comme moi, ce fut une lecture bien pénible, dérangeante et frustrante.
J'espère du fond du coeur que mon auteur Québécois préféré ne nous en fera pas un autre comme ça. Je serais bien déçue si c'était le cas. Il a tenté une expérience, il s'en est quand même bien sorti, mais de grâce, pas un autre comme ça!
Et, de plus, payer 14,95 $ pour un livre si mince en terme de nombre de page, c'est dispendieux pas mal.


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Lunabella 7 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte