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Crise irlandaise, le tigre celtique au régime sec

Publié le 26 novembre 2010 par Edelit @TransacEDHEC

Un plan de 15 milliards d’euros d’économies d’ici à 2014 a été adopté par l’Irlande, plan qui se décompose en 5 milliards de revenus fiscaux supplémentaires et en 10 milliards de coupes budgétaires et de réduction de la masse salariale des fonctionnaires. Ces 15 milliards d’euros représentent près de 10% du PIB irlandais. L’objectif est de faire passer le déficit public de 32% actuellement à 5,5% en 2014.

De plus, la TVA va passer de 21% à 22% en 2013 et de 22% à 23 % en 2014. Le salaire minimum horaire va être réduit d’un euro, passant ainsi à 7,65 euros de l’heure.

En revanche, l’impôt sur les sociétés, de 12,5%, demeure intouché car il s’agit d’une mesure phare des gouvernements successifs visant à attirer les entreprises étrangères sur le territoire irlandais. Ces entreprises sont pourvoyeuses d’emploi. Cependant, les taux d’intérêt à 10 ans des obligations d’Etat viennent de dépasser  les 9%, ce qui risque de freiner considérablement le financement de l’Etat irlandais et d’augmenter la méfiance des investisseurs, déjà peu encouragés par les tensions économiques et sociales, sans oublier les élections anticipées convoquées plus tôt que prévu.

Ce plan est la condition sine qua non pour recevoir près de 85 milliards d’euros d’aides de la part de l’Union européenne et du FMI, condition que subissent également la Grèce et le Portugal.

 Les dépenses sociales et de santé vont être touchées de plein fouet. Il paraît discutable que ce soit l’Union européenne qui impose ainsi cet ordre de priorité après avoir laissé passer des années d’endettement sans intervenir, mais la rigueur économique allemande, fondement spirituel de la politique économique européenne, est malheureusement inévitable.

D.R


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