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Into the Wild

Par Ffred

L'histoire

Tout juste diplômé de l'université, Christopher McCandless, 22 ans, est promis à un brillant avenir. Pourtant, tournant le dos à l'existence confortable et sans surprise qui l'attend, le jeune homme décide de prendre la route en laissant tout derrière lui.
Des champs de blé du Dakota aux flots tumultueux du Colorado, en passant par les communautés hippies de Californie, Christopher va rencontrer des personnages hauts en couleur. Chacun, à sa manière, va façonner sa vision de la vie et des autres. Au bout de son voyage, Christopher atteindra son but ultime en s'aventurant seul dans les étendues sauvages de l'Alaska pour vivre en totale communion avec la nature.

Mon avis

Voilà encore un film qui arrive avec une réputation de chef d'oeuvre annoncé, et donc que l'on se doit d'aimer. Le buzz fait autour du nouveau Sean Penn était énorme ce qui m'a fait me méfier (un peu comme La graine et le mulet !). J'ai déjà eu des remarques comme quoi ce n'était pas possible de ne pas aimer ! Et bien ce n'est pas que je n'ai pas aimé, c'est que je me suis copieusement ennuyé et que cette histoire m'a laissé de glace. Alors que Reviens-moi m'a fait beaucoup pleurer ! Allez comprendre quelque chose ! Comparez aux trois premiers films du réalisateur, Into the wild opère un changement radicale dans sa filmographie. De drames psychologiques puissant, il passe à une ode à la liberté et à la nature. La fuite en avant du jeune héros, délaissant la société, ne fera que le précipiter un peu plus rapidement vers l'abîme. Car finalement cette nature où il devait trouver le bonheur, s'avèrera bien plus impitoyable que la civilisation à qui il a tenté d'échapper, et il comprendra trop tard que le bonheur ne vaut que s'il est partagé...Et puis impossible de s'attacher à ce personnage, un côté un peu (trop ?) égoïste y est peut être pour quelque chose...

Le talent de mise en scène de Sean Penn n'est pas vraiment mis en cause. Il assume totalement son choix et du coup s'adapte à son récit. Mais l'utilisation des ralentis, des longs plans sur les animaux et la nature, aussi beaux soient-ils, finissent par être très vite soporifiques. Alors c'est sûr on ne filme pas les grandes étendues de l'Alaska comme on filme un drame comme Crossing guard. Ce talent est là et bien là, et c'est très louable de le faire évoluer vers d'autres horizons. Gageons qu'il nous réservera encore de bien belles surprises dans l'avenir. Mais là, la même histoire sur 1h30 aurait sans doute permis une intensité dramatique plus concentrée et donc plus prenante, tout en laissant tout de même voir les belles images qu'il a voulu nous montrer. Mais tout cela reste très écolo dans l'air du temps, c'est plein de bonnes intentions mais gonflant à la longue...

Le point le plus positif que je retiens du film est l'interprétation. Emile Hirsch est une vraie révélation. Une belle surprise après sa piètre prestation dans Alpha Dog qui n'a pas laissé grand souvenir. Le couple des parents William Hurt et Marcia Gay Harden, est parfait. Ils sont tous les deux touchants et très convaincants. Tout comme le reste des seconds rôles, les personnages que Chris rencontre durant son périple : Catherine Keener, Vince Vaughn ou Hal Holbrook, tous formidables. Un sans faute.

Au final donc, une déception pour ce nouveau film de Sean Penn. Long, ennuyeux, un brin trop moralisateur...Malgré de belles images et de bons acteurs. Malheureusement cela ne sauve en rien le ratage. Dommage.  

William Hurt and Marcia Gay Harden in Paramount Vantage's Into the Wild
 
'Into the Wild' scene (Image 18856348.jpg)
 
'Into the Wild' scene (Image 18856354.jpg)

'Into the Wild' scene (Image 18856350.jpg)

Sean Penn Réalisateur

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