Dans l'Histoire de la vie de notre espèce et particulièrement de ses prises-de-conscience (qui désignent autant un acte, avec la somme de ses influences en retour sur son auteur, que ce qui est à l'occasion de cet acte ou de ces actes, attrapé), il faut remarquer que celles et ceux qui ont voulu, par eux-mêmes et non sur la base d'une "révélation" ésotérique et sans preuves, faire l'effort de construire ce que nous considérons être une pensée (c'est-à-dire pas seulement une somme d'idées et de sentiments, mais l'architecture d'une série de nouvelles connaissances et de nouvelles "idées", les idées étant moins que les connaissances), il y a un problème dans la diffusion, l'explication et la transmission de ce qui a été conquis-et-acquis. Le platonisme est, eu égard à Platon, une traduction-trahison, comique (avec les chantres, les dévôts de l'Idée), le Marxisme post-Marx peut avoir été, dans les Idées comme dans la praxis, anti-marxiste, et, concernant Darwin, il faut constater, ce que Patrick Tort éclaire dans de nombreux ouvrages comme dans cette synthèse nouvellement parue, "Darwin n'est pas celui qu'on croit" (Editions Le Cavalier Bleu), qu'il y a eu, pour le savant anglais, l'obligation de subir, de son vivant, le "darwinisme", à savoir la... mutation de ses "idées", dans la création et la diffusion de ce "Reader Digest" de l'esclavagisme "civilisé" et du racisme généralisé. De son vivant, Darwin A ETE GRIMACE par des "hommes-singes" qui ont cru le moquer et le ridiculiser par leurs "singeries", en poussant des cris, des hurlements, en vociférant, afin de stigmatiser, selon eux, ce qui, pour Darwin et les évolutionnistes, a constitué une étape dépassée et conservée dans l'hominisation (comme la sursomption hégélienne), ce devenir-homme, qui est, par... essence !, un processus des développements des pertes-et-acquisitions, infini, une étape qui, par l'apparition de l'Humain, a disparu, par ce que les hommes sont devenus, par eux-mêmes, par les conséquences de leurs choix, l'avoir-de-l'inné-acquis qui modifie les corps et leurs héritages; mais aussi une étape qui n'a pas disparu, parce qu'elle vit dans notre morphologie, dans notre mémoire, dans nos éléments fondametaux, COMME dans notre capacité à comprendre et à ressentir, puisque l'étude humaine des animaux et notamment des primates, l'Ethologie, a PROUVE QUE CEUX CI ETAIENT, SONT CAPABLES de comprendre la causalité, de s'adapter à elle, et d'être capable d'empathie, "emsympathique".Rien d'étonnant alors que Darwin et depuis Darwin les meilleurs spécialistes des conditions animales attribuent des sentiments aux animaux puisque ce sont ceux-ci qui, par leurs comportements, en ont, en expriment, dans la mesure où la vie vécue dans une sensibilité et notamment dans les sensibilités les plus complexes GENERENT des sentiments, ce que tant éprouvent à notre époque pour les animaux. Dans cet ouvrage didactique, Patrick Tort entend tordre le coup à une série d'idées reçue, à quelques pré-post-jugés qui crée le Darwinisme en occultant Darwin. Ce que la pensée platonicienne (à sa manière traduite et trahie par Hegel dans ce 19ème siècle darwinien) a fixé dans l'évènement mondial du rapport constant, actif et créateur des Forces-Formes, la Dialectique, Darwin a révélé que la matière devenue vivante était et est une telle, Dialectique, c'est-à-dire un rapport du Même et de l'Autre, M/A, qui, par l'action permanente du rapport, par l'action permanente des identités de l'un et de l'autre, par leurs effets modificateurs, de l'un sur l'autre, de l'un à l'autre, les formes de vie étaient DEVENUES, des formes, DEFORMEES, REFORMEES, RéFORMEES, RENFORCEES, que des FORMES naissaient, naissent d'AUTRES FORMES, que ce soit individuellement comme collectivement (les enfants ne sont pas les clones de leurs parents et des mutants apparaissent).La vie nous pousse à faire des FIXATIONS (obsessions, fascinations, idées-principes), la vie fait elle-même des fixations, AVANT DE PASSER A AUTRE CHOSE. Les Idées étant elles-mêmes des fixations, il semble naturel et inévitable pour le singe humain d'en venir, d'en être venu à des bêtises, avec des idées-figées-fixistes, comme avec le racisme, la supériorité d'un prétendu "groupe", l'autorité "naturelle" attribuée à un tel ou à tel groupe, le sexisme, la détermination des meilleurs en tant que tels, "diviniment" désirés et élaborés.
Le sommaire :
INTRODUCTION : Darwin n’est pas celui qu’on croit.
Charles Darwin
De la sélection naturelle à la civilisation
– « L’Homme descend du Singe. »
– « Tout est déjà dans Lamarck. »
– « Pour Darwin, tout dans l’évolution est dû au hasard. »
– « Darwin attribue aux animaux des sentiments humains. »
– « La théorie de la sélection naturelle ne repose sur aucune preuve. »
SÉLECTION NATURELLE ET SÉLECTION SOCIALE
– « Darwin érige en dogme la loi du plus fort. »
– « Darwin transpose le capitalisme dans la nature. »
Darwin/Marx. Continuité et rupture
Une rencontre manquée
Matérialisme naturaliste et matérialisme historique
– « Darwin était eugéniste. »
LE SUPÉRIEUR ET L’INFÉRIEUR
– « Darwin était raciste. »
– « Darwin n’aimait pas les métis. »
– « Darwin justifie l’esclavage. »
– « Darwin était sexiste. »
Différences entre les sexes : raisons de la supériorité masculine
L’égalité des sexes, horizon évolutif pour l’espèce humaine et la civilisation
RELIGION, MORALE, ÉVOLUTION
– « Darwin était agnostique. »
Critique de la croyance instituée
Une généalogie matérialiste de la morale
Une « sécularisation de la morale »
Religion et évolution