En signant à Arsenal, Marouane Chamakh est devenu un attaquant complet.
L’international marocain, qui fait aujourd’hui la une de l’Equipe Magazine, assure en effet que son jeu a progressé depuis son transfert à Londres. L’ancien Bordelais se fait plus individualiste devant les buts, ce qui n’a pas vraiment nuit à son efficacité…
« J’ai fait un travail sur moi, ça a pris du temps. Laurent Blanc m’a fait comprendre qu’il faut faire parler les stats. Avec Arsenal, c’est encore plus sensible (…) Les appels sont différents, plus dans l’axe, vers le but, que vers les côtés. Surtout, pour marquer, j’ose des gestes difficiles que je n’aurais pas tentés il y a un an. Le résultat, ce sont 9 buts, 5 penalties provoqués, des passes décisives. Ça compte », a affirmé le Gunner.
Tueur dans la surface de réparation, Chamakh est aussi devenu plus adroit au sol, aidé par le jeu collectif de ses nouveaux coéquipiers.
« Ce n’est plus seulement Chamakh et son jeu de tête. Je montre aussi que je suis à l’aide dans le jeu au sol à grande vitesse. Avec des garçons comme Fabregas ou Samir Nasri, j’ai intérêt. Le ballon circule à grande vitesse et il faut suivre. C’est la même philosophie qu’à Bordeaux, mais tout en décuplé : la fluidité, le nombre de passes sans contrôle, de feintes, de une-deux dans la surface », a expliqué l’avant-centre de la sélection chérifienne.
Ses performances, ce dernier les attribue également à la relative discrétion qui a accompagné son arrivée à Londres. Il a ainsi pu entamer sa saison sans se mettre une forte pression.
« Au Real, il faut marquer 22 buts dans les six mois qui suivent ta signature sinon ça barde et la presse s’en mêle. À Arsenal, en revanche, pas de pression superflue. Cet anonymat m’a permis de faire mon petit chemin, tranquille. En plus, je n’ai pas coûté d’argent. Si j’avais été acheté 20 millions d’euros, mes débuts auraient été autrement attendus », a conclu le Marocain.