Face au Centre Pompidou, à Paris, le Centre Wallonie Bruxelles présente souvent des expositions dérangeantes. Et celle-ci en est une. Moins par les photos qui accrochent l’œil depuis la rue (corps bodybuildés, images liées au sexe et à la violence physique) que par ce qui paraît « normal », connu, ou provoque une inquiétude chez le spectateur.
Les autoportraits de Melissa Desmet sont de ces photos qui diffusent un sentiment d’étrangeté, par leur banalité apparente, et une sorte de mal-être si on s’y arrête un peu.
Dans la salle basse au fond de la galerie, et dans une ambiance sombre, des visages semblent sortir du mur : homme ? femme ? les mêmes ou différents ? L’artiste, Patrick Van Roy, nous invite à nous approcher si nous franchissons le seuil et nous voyons les blessures, sans doute mortelles, qui semblent des bijoux de sang.
Le boxeur de Sophie Whettnall et sa sparring-partner, s’ils affichent une grande confiance réciproque, ne manquent pas d’offrir un spectacle de la violence qui ne s’avoue pas, qui me fascine et me force finalement à sortir de cette même salle où la vidéo est projetée en boucle.

L’exposition est visible jusqu’au 20 février 2011 – entrée gratuite.
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