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Manie Manie, les histoires du labyrinthe

Publié le 28 novembre 2010 par Olivier Walmacq

maniemanie

Genre : Animation japonaise ; inclassable ; science fiction.

Année : 1987

Durée : 50min

L’histoire

Recueil composé de trois histoires indépendantes :

1) Labyrinthe labyrinthe : Sachi et son chat Chichiro se trouvent piégés dans un monde fantastique.

2) Le pilote : Dans un futur proche, l’un des sports les plus prisés est une course automobile dans lequel tous les coups sont permis et les concurrents se livrent un combat acharné pour rester en course. L'un d'entre eux a des pouvoirs psychiques, qui lui permettent de maitriser la trajectoire de son véhicule et d'écarter ses adversaires sans efforts.

3) Stopper le travail ! : Dans une société technologiquement avancée, Tsutomu Sugioka a pour mission d’arrêter un ancien projet : l’édification d’une immense citée dont la construction est entièrement réalisée par des robots. Cependant, ces derniers refusent de cesser le travail et poursuivent leur absurde tâche. Sugioka va alors tenter d’atteindre le cœur du système pour arrêter la construction.

La critique de Swiffin

Avant de jouir d’une solide réputation en dehors du Japon grâce à Akira. Katsuhiro Otomo a fait ses premiers coups d’essais dans la réalisation dont fait partie Manie Manie, histoire des labyrinthes (ou Neo Tokyo en version anglaise). Ce film d’animation est composé de 3 courts métrages, auxquels s’ajoutent deux grands noms de l’animation (une réalisation chacune) : Rintaro (Une figure incontestable du manga, connu en particulier pour son adaptation de Metropolis d’Osamu Tezuka, inspiré du chef-d’œuvre éponyme) et Yoshiaki Kawajiri, réalisateur très connu pour Ninja Scroll et ses OAV sombres et violent, il s’est chargé notamment du segment Programme de l’omnibus Animatrix.

Manie Manie…Il faut le dire, est inclassable, même si pour les deux derniers court-métrages, on baigne dans un registre SF. Malgré ses magnifiques graphismes surprenants pour un dessin animé Japonais, il délaisse certaines caractéristiques du manga en beaucoup plus déroutant et complexe.
Difficile donc de le recommander à un néophyte s’intéressant à cet univers. Le résultat est donc très loin des long métrages d’animations Japonaise axés aux grand public.

En effet, le film commence par Labyrinthe labyrinthe (réalisé par Rintaro). Ce premier court n’a pas vraiment d’histoire. Quasi sans dialogues. On suit une jeune fille, accompagné de son chat, passait à travers un miroir et se perdre dans un monde imaginaire inspiré de l’univers du cirque…
Dit comme ça, on pense bien sûr à Alice aux pays des Merveilles sauf qu’ici, l’ambiance est vraiment étrange et barré où sont peuplés des créatures toutes plus bizarres les unes que les autres et un clown qui permet d’ouvrir le court métrage suivant.

Inutile donc d’essayer de comprendre ce premier court métrage qui ouvre et ferme le film en faisant le lien avec les deux suivants (une bonne idée du film).

Grâce au clown de Labyrinthe labyrinthe, on attaque le deuxième segment de l’omnibus. Réalisé par Yoshiaki Kawajari, le pilote adopte un univers plus sombre aux dessins limite « trash » et à l’atmosphère vraiment sombre (La Kawajiri’s Touch !).
L’histoire reste cependant classique et n’offre que très peu de surprises. Le scénario est réduite à une course automobile du futur où l’un des pilotes, doté de pouvoirs psychiques lui permet d’écarter ses adversaires sans efforts.
Mais à la fin de la course, il voit apparaître son double et s’acharne à le vaincre… On peut noter une certaine similarité dans le scénario de World Record d’Animatrix, en effet, Kawajiri s’est occupé de scénariser ce segment !

Malgré certaines qualités et un thème intéressant, c’est celui que j’aime le moins des trois.

Stopper le travail ! est le dernier segment du film, il est réalisé par Katsuhiro Otomo et l’équipe qui se chargera un an plus tard de l’animé culte Akira.
Cette troisième partie explore le thème des robots et de la technologie, livrant ici une réflexion sur le rapport entre l’homme et la machine. L’histoire raconte un employé envoyé en mission dans un immense complexe industriel entièrement automatisé, au fin fond d’une forêt. Il doit débrancher les robots qui y travaillent mais ceux-ci refusent de l’obéir.

Le moins déroutant des 3 courts métrages mais cela reste tout de même assez particulier. Une mention aux décors urbains qui rappellent les futurs oeuvres de Katsuhiro Otomo.

En bref, on a là, un animé décidément inclassable malheureusement court. Bien que particulier, cela reste intéressant de découvrir cet animé qui fait partie avec Memories et Robot Carnival, une découverte original de l’animation Japonaise où sont présent de grands noms (Katsuhiro Otomo en tête).

Note pour l’ensemble : 16/20


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