Les Communards se voulaient les champions de "la Sociale", d'une socialisation, de la mise en oeuvre d'un "socialisme". L'atmosphère de la Commune ET les lois votées, les objectifs, reposaient sur une telle "relation et compréhension de la relation" (cf. note précédente sur Darwin), mais dans l'usage de leur sens sympathique-empathique, ils n'ont pas perçu à sa juste mesure la profondeur de la haine des Versaillais à leur égard, et le fait que cette haine rêvait de s'accomplir dans le crime, le massacre. Dans la bulle parisienne, de la mobilisation et de l'oeuvre politique, ils se sont enfermés. A leurs yeux, ils réalisaient parmi les plus anciens voeux des peuples, mais aux yeux des Versaillais, ils étaient "de la vermine", et, comme la chimie industrielle le permettait déjà et allait le permettre plus encore, jusqu'au gaz utilisé dans les "chambres" prévues à cet effet 70 ans plus tard, les Versaillais entendaient éliminer ces "inférieurs" qui leur avaient volé et Paris et les pouvoirs politiques et économiques. Car les élites françaises et parisiennes étaient imprégnées de ce Darwinisme qui trahissait Darwin. Et aujourd'hui ? !
Daniel Bensaïd et l'héritage de la Commune de Paris
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