Magazine Culture

La lutte contre le téléchargement illégal a bientôt 10 ans.

Publié le 28 novembre 2010 par Monartiste

La lutte contre le téléchargement illégal a bientôt 10 ans.

On estime que 95 % de la musique téléchargée sur Internet est piraté. Devant ce constat, des solutions émergent pour trouver d’autres sources de revenus.

A l’origine un site : Napster

Dans le film de David Fincher, «The Social Network », Justin Timberlake qui joue le rôle de Sean Parker, l’un des fondateurs de Napster, premier site Peer to Peer (partage de musique en ligne entre utilisateur) a cette réplique qui reflète bien le séisme qu’il va provoquer: « les maisons de disque ont peut-être réussi à fermer Napster, mais le monde de la musique ne sera jamais comme avant »

Lutter contre le téléchargement est-il vain ?

Les maisons de disque sont aux abois, le marché de la musique s’est écroulé…95 % de la musique téléchargé sur Internet est piraté…

Ainsi depuis la fermeture du célèbre site américain en 2001, pris de panique, cela fait près de dix ans que les maisons de disque luttent contre le piratage et tentent de limiter en vain ces effets sur les ventes de disque et leur chiffre d’affaire. Les stratégies menées jusqu’à aujourd’hui et la loi Hadopi notamment, visent à marginaliser, criminaliser et réprimer les internautes partageurs et téléchargeurs. Mais beaucoup d’acteurs notamment du web pensent que lutter contre des habitudes si bien ancrées est vain, le téléchargement est entré dans la consommation courante. Avec une vision libérale qui les caractérisent tous, on ne peut aller contre la liberté qu’offre internet, c’est à l’industrie du disque ou audiovisuelle de s’adapter. Ce sont à elles de trouver d’autres sources de revenus et de changer leur modèle économique.

Moozar

Ce site se positionne comme une plateforme de réconciliation, c’est-à-dire, qu’il offre la possibilité aux internautes de dédommager les artistes dont ils ont copié la musique sans autorisation. En échange, l’artiste reconnait la transaction et mandate Moozar pour transiger à leur place avec les internautes pour éteindre les plaintes qui pourraient naître civilement, (mais le téléchargement peut toujours être puni pénalement), même si le responsable du site rappelle qu’avoir dédommagé, ne signifie pas juridiquement que l’on a téléchargé et que les données personnelles ne sont pas conservés. Ils s’appuient sur une conviction forte et des chiffres de sondage à l’appui, les internautes sont des personnes conscientes et ne sont pas des pirates. Selon un sondage IFOP, 60 % des internautes adeptes du téléchargement illégal « souhaiteraient dédommager » les artistes, et c’est non moins de 49 % des sondés aux Etats-Unis, qui souhaiteraient également rétribuer convenablement les artistes lésés. En clair, potentiellement une manne financière que le monde de la musique seraient bête de négliger. Mais les internautes sont-ils vraiment prêts à donner ?

Flattr dans une autre démarche (porté par l’initiateur de Pirate Bay, célèbre site de téléchargement), est une plate-forme sociale de micro-paiement qui permet d’exprimer son soutien, d’aider les projets ou personnes que l’on aime, à la manière des boutons de partage des réseaux sociaux. A la fin du mois, Flattr fait le compte des soutiens apportés et réparti entre tous les sites soutenus une somme fixe décidée à l’avance par l’internaute, de manière à maîtriser la dépense.

Ulule est quant à lui un site de crowdfunding comme peut l’être Kickstarter aux Etats-Unis. Comme eux, ils souhaitent promouvoir un type de relation différent entre les porteurs de projets et leurs éventuels soutiens. Pas de notions d’investissement, mais une relation créatrice de valeurs basées sur des contreparties dont pourront bénéficier les donateurs qui se montreront les plus généreux.


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Monartiste 1279 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines