A Cancun, au Mexique, ce lundi 29 novembre, s'ouvre la seizième conférence des parties de la convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques.
Dans la continuité du processus de coopération engagé depuis la convention de Rio en 1992, 194 pays vont se réunir pour construire un accord mondial sur le climat et oublier l'échec de Copenhague en 2009.
Selon Global Carbon Project, la crise économique a eu pour conséquence une diminution de 1,3% des émissions de gaz à effet de serre en 2009, mais elles devraient à nouveau augmenter en 2010 de 3%. Dans ces conditions et en tenant compte des engagements actuels des états, limiter la hausse moyenne des températures de 2°C à l'horizon de 2050, comme le prévoit l'accord de Copenhague, semble impossible à tenir.
Le dernier rapport du GIEC, Groupe d'experts intergouvernementale sur l'évolution du climat, rendu en 2007 est obsolète à plusieurs niveaux. Selon Stefan Rahmstorf, professeur d'océanographie physique à l'université de Postdam, le niveau de la mer s'élève plus vite que les modèles ne l'avaient prévu. En fonction des scénarios de développement, le GIEC envisageait une élévation à la fin du siècle entre 20cm et 60cm. Mais ces calculs ne prenaient pas en compte le glissement des glaciers de l'Antartique. Les observations satellites les plus récentes montrent que ce phénomène s'est accéléré depuis 2007. Les deux inlandsis, celui du Groenland et de l'antarctique, qui correspondent aux calottes polaires, perdent à eux deux 500 milliards de tonnes de glace par an, deux fois plus qu'au début des années 2000. L'augmentation prévisible du niveau de la mer serait plutôt compris entre 50cm et 150cm à l'horizon de 2100. D'importantes disparités selon les régions seraient dues à des phénomènes géologiques locaux.