On apprend, attristé, que ce samedi soir, la petite sauterie organisée dans un squat festif rempli de zartistes citoyens et zengagés a dégénéré avec l’arrivée d’une compagnie de CRS.
Tout ceci est bien malheureux, ma bonne dame.
Entre le réchauffement climatique qui n’en finit pas de nous faire des misères (ce sont les satellites américains qui nous détraquent le temps, je vous dis) et le remaniement ministériel, on en vient presque à oublier de faire des happenings joyeux où la populace bigarrée, festive et éco-consciente peut hurler sa joie de vivre à la face des bourgeois parisiens endormis.
C’est la presse qui nous explique ce qui se passe ensuite : les gentils artistes ne font, après tout, qu’une toute petite réception discrète avec 400 invités, du sound system et une demi-douzaine de groupes/DJ cordialement conviés à se produire dans le cadre squatté, cinq étages de plus ouverts aux agapes, bar, expositions, défilé de mode, et surtout, un prix démocratique de 5€ pour l’entrée.
Du squat.
DesOn peut comprendre que certains habitants du quartier aient demandé une intervention rapide de la police.
Las, Bertrand Delanoë a dû verser une larmichette en pensant aux dizaines de milliers d’euros cramés pour élaborer, justement, une réponse idoine à ce genre de problèmes : les brigades de mimes ! Ils n’auront servi à rien.
C’est vraiment dommage : on peut être sûr qu’une douzaine de mimes sévèrement outillés pour aller demander à 400 olibrius avinés et autres thermomouleurs de cacas contemporains de se la jouer piano auraient eu un autre effet qu’une brigade de CRS qui n’a, en définitive, fait rien qu’à embêter les gentils artistes au point de les acculer à lancer des projectiles sur les forces de l’ordre.
Mais une question surnage : comment peut-on, en France, squatter pendant des semaines un lieu aussi vaste, y organiser des événements aussi peu discrets, et en faire payer l’accès ?
Il y a là, en réalité, une vraie opportunité pour notre ami Bertrand : voilà une façon originale de relancer la vie nocturne à Paris !
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