Écrit par Les Echos
Lundi, 29 Novembre 2010 09:20
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Il doit approfondir le contenu du partenariat entre l'Europe et l'Afrique établi lors du précédent sommet, à Lisbonne, en 2007. Les chefs d'Etat et de gouvernement débattront notamment de la croissance. C'est l'une des clefs du succès pour assurer le développement de l'Afrique. C'est aussi ce qui donnera une assise au partenariat entre les deux continents. Le cadre macroéconomique est bon. L'Afrique a de réels atouts en matière de croissance. Sa démographie, d'abord : pendant les vingt prochaines années, la population en âge de travailler sera beaucoup plus importante que la population dépendante. L'urbanisation, ensuite : l'Afrique comptera bientôt à peu près autant de citadins que de ruraux. Tout cela donne une autre dimension aux possibilités de croissance du continent et fait qu'il y a une opportunité historique dans le partenariat entre l'Europe et l'Afrique. Les pays européens ont l'occasion de faire bouger les choses. Certes, il y a des défis à relever -besoins en infrastructures, création de marchés régionaux -, mais ils sont à notre portée.
L'Afrique est-elle sur la voie d'un développement à la chinoise ?
Il faut être prudent dans les comparaisons et ne pas s'enfermer dans une telle image. L'Afrique progresse, mais elle a encore des obstacles devant elle. Et certains risques ne doivent pas être sous-estimés -inégalités, enjeux écologiques, risques d'ordre sanitaire, pressions migratoires.
Bruxelles insiste sur le recours au secteur privé. Certains craignent que le marché doive régler tous les problèmes...
Je n'ai pas de craintes par rapport à cela. Simplement, la puissance publique ne peut pas, seule, assurer le financement des investissements utiles à l'Afrique. Il faut s'appuyer sur des partenariats public-privé, comme le disait Nicolas Sarkozy dans son discours du Cap, en 2008. Même si l'aide publique mondiale est insuffisante pour faire face à tous les défis, la France a montré l'exemple, notamment avec l'engagement du chef de l'Etat de mobiliser 10 milliards d'euros sur cinq ans pour la croissance et l'emploi en Afrique.
Concernant l'aide, la France atteindra-t-elle l'objectif de 0,5 % du PNB en 2010 ?
Elle sera d'environ 10 milliards d'euros et nos engagements seront tenus. Cet effort est l'une de nos priorités et nous n'entendons pas baisser la garde en la matière.