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KENNEDY. Joe, le patriarche, ange ou démon?

Publié le 29 novembre 2010 par Michelleblack
Le DESTIN. Est-ce cette influence qui nous guide, à un moment donné de notre existence, sur l'une ou l'autre voie? Il suffit de peu de choses pour que notre destin bascule. Cet infime moment où, pour diverses raisons, notre cerveau nous pousse dans un sens ou dans l'autre.Parenthèse philosophique qui m'amène à une destinée exceptionnelle, celle des Kennedy. Le 22 novembre, il y a 47 ans, John F. Kennedy, président des Etats-Unis d'Amérique, est assassiné à Dallas. Le monde entier est attéré à tel point qu'une minute de silence est respecté dans tous les établissements scolaires de la planète.
Un cinéaste amateur filme l'horreur, l'inadmissible, l'inacceptable. la Lincoln noire s'engage sur Dealey Plaza. Soudain, un impact sec, la tête de JFK se penche vers sa femme, assise à ses côtés. Second impact, la tête bascule en arrière et une gerbe de sang s'en échappe. Et là, comment rester insensible à cette jeune-femme, vêtue d'un tailleur rose, qui se redresse, rampe sur le capot arrière de la limousine et, dans un geste désespéré, tente de récupérer des bribes de la cervelle de son mari. Jacquie! Est-ce cela une destinée hors norme?
Ma fascination pour l'Amérique passe, immanquablement, par les Kennedy. Famille modèle de la grande Amérique. Famille formatée par Joe Kennedy, le patriarche, dont le passé, ça on l'apprendra plus tard, n'avait pas été très reluisant: grande fortune puisant principalement sa source lors de la prohibition, propos limite antisémites lors de la guerre 40-45, une fille, Rosemary, qu'il a "évincé" car ne correspondant pas au modèle familial. Toujours plus d'argent, plus d'honneurs, plus d'enfants. Cette grande famille réunie dans la maison familiale de Hiannis Port, représentait la beauté, la réussite, la richesse, le bonheur. Le bonheur? Pas sûr.
Tout paraissait si beau, si clean, si lisse dans les magazines. Il fallait que les Kennedy ressemblent à l'image que les Américains se faisaient d'eux et ils y ont réussi. Impeccable, aucune tâche.
Et, petit à petit, des années plus tard, le vernis a craqué. Liaisons extra-conjugales de JFK, dont une sulfureuse avec Marilyn Monroe, la liaison de Jacquie avec Bobby Kennedy, le frère de John, après le décès de celui-ci, les ados morts d'overdose...etc...Tout cela aurait pu se produire dans n'importe quelle famille mais notre admiration pour les Kennedy annihilait notre clairvoyance. Il était impossible que ces gens-là puissent endurer les mêmes épreuves que le commun des mortels. Nous avons alimenté le mythe. Ils n'avaient pas le droit de nous décevoir.
Destin hors norme? Oui mais à quel prix....
KENNEDY. Joe, le patriarche, ange ou démon?

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