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Commissariat

Publié le 29 novembre 2010 par Lorraine De Chezlo
COMMISSARIATd'Ilan Klikpper et Virgil Vernier
Film documentaire - 1h30Sortie salles France - 10 novembre 2010
Commissariat d'Elbeuf (76), à 20km au sud de Rouen. Deux journalistes ont accompagné la vie des fonctionnaires de police pendant trois mois, à sillonner les rues de nuit et tenter de ramener à la raison des jeunes alcoolisés refusant de se faire raccompagner par leur amie ou renonçant à rentrer dormir chez leur père. De jour aussi, à interroger des délinquants mis en cause mais surtout des gens fragiles et dépendants, des personnes qui connaissent la violence et n'ose presque plus espérer la paix dans leur vie et leurs rapports aux autres. Des fonctionnaires qui aussi livrent leur malaises, doutes, angoisses, manques...
Un film d'amour sûrement pas, un film sur le manque d'amour, très certainement. Les personnes retenues au commissariat sont toutes des victimes en manque d'amour : victimes de l'addiction aux stupéfiants, victimes de violences, victimes de problèmes psychologiques. Les policiers sont eux également en manque d'amour de la part des populations, toujours focalisés sur l'image que les habitants de leur ville ont de la Police, d'eux-mêmes. Un manque de reconnaissance qui les fait souffrir et rend amer leur travail quotidien. Oui, mais. Dans leurs verbes à certains d'entre eux, dans leurs mots, leur façon de relater les faits ou de s'adresser au citoyen, il y a trop de dédain pour que la reconnaissance s'installe, sereine. Alors il faut des actes d'héroïsme pour réequilibrer la balance des sentiments...

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Ce documentaire est pour moi décevant. Désespérant par les cas qu'il porte à l'écran, mais il fallait s'y attendre, désespérant par ses hommes qui n'ont plus de prises sur leurs propres vies, par ses femmes qui couve tant de haine, par ses mots bruts et hargneux qui sortent de leur bouches, qu'elles soient gardées à vue ou policières. Mais le film est décevant sur la forme, avec ces trop nombreux contre-jours, cette image sans grande qualité, ce son pas toujours bien capté. Et, contrairement aux documentaires brillants de Raymond Depardon, la caméra semble ne pas s'être faite invisible durant le tournage. A plusieurs reprises, l'officier de police y jette un coup d'oeil avant de se lancer dans ses tirades qui le rendent fier alors qu'il fait l'éloge de l'éducation psychologique ou sexuelle par la télévision...C'est sûr, des phrases gratinées il en ressort quelques unes...."Des bleus à l'âme", interview des réalisateurs et extraits - Bakchich.tvL'avis de Rob Gordon - RG a toujours raison

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