Connaissant mon grand intéret pour Dario Argento, mes amis de Milan m'ont offert le DVD du dernier film de de cet auteur,"Giallo" , film qui ne sortira pas en salle. Au festival de Pesaro (2008) j'ai vu tous les films de Dario Argento sauf un, " quatre mouches de velours gris " , qui ne peut être vu , même pas en DVD, à cause de problèmes avec la production américaine , comme pour" Giallo". Ce dernier film n'a pas trouvé d'acheteur au marché du film de Cannes (il coûtait trop cher , dit-on )
"Giallo" , comme pour beaucoup de films de Dario Argento , commence par un gros plan sur un objet qui aura une importance dans le film (ce furent un couteau , des chaussures , une tache sur le parquet ...) ici , une seringue qu'on emplit et qu'on" amorce " en rejetant une goutte de liquide ; dès le début cela m'a paru banal , sans mystère . Puis l'histoire est classique : un serial killer psychotique , laid , malade du foie (?) -d'où son surnom "Giallo", jaune- embarque en taxi une jolie fille l'emmène dans son bouge , la torture , puis la fait mourir (il ne prononce qu'une parole "bellissima") Le film commence par une étudiante japonaise puis une top-modèle , Céline, (Elsa Pataki) dont la soeur Linda (Emmanuelle Seigner) vient d'arriver à Turin et part à sa recherche avec Enzo Avolfi (Adrien Brody) un policier atypique .. Ils retrouveront le serial killer (joué par le même acteur que Enzo). Au cours du film on apprend que si Enzo s'occupe de l'affaire , c'est parce qu'il a eu, lui aussi ,une enfance difficile -banal et convenu .. Le film est plat , il ne m'a pas procuré les" frissons d'angoisse des premiers films de D. A. , le plus connu en France étant justement " Profondo Rosso " traduit par "les frissons de l'angoise ". Le film m'a rendue triste , triste pour l'auteur ,pour la perte de sa veine créatrice , pour son envie de continuer après ce film qui est peut-être son plus mauvais , bien qu'il soit revenu à Turin , sa ville , où il a tourné ses premiers films . En mars 2011 il va commencer un" Dracula" en 3D ,aux Etats Unis . Pour "Giallo" j'ai senti , dans les bonus, qu'il s'accroche désespérément au cinéma mais sans envie réelle , comme s'il se forçait à continuer . Apparemment pour le prochain il veut changer de technique , alors qu'à Pesaro il avait dit son attachement au cinéma traditionnel . Peut -être pense -t-il qu'une technique différente lui redonnera un nouvel essor ; je l'espère pour lui , mais je doute ...