Retrouvailles entre Clara Rojas et son fils Emmanuel, hier à Bogota (AFP). L'Assistance publique colombienne a remis à Clara Rojas, l’ex-otage des Farc libérée la semaine dernière, son fils Emmanuel, né en captivité. L’enfant n’a été remis à sa mère que temporairement pour le moment.
AFP
LIBERATION.FR : lundi 14 janvier 2008L'Assistance publique a remis hier soir à Bogota à l'ex-otage colombienne Clara Rojas son fils Emmanuel, un enfant né en captivité d'une liaison consentie avec un guérillero, a annoncé la directrice de cet organisme Elvira Forero.
«L'enfant a été remis à sa mère de manière temporaire», a déclaré Elvira Forero. «Aujourd'hui, ils ont effectué un exercice, une cession de six heures pour se connaître, pour commencer à renouer les liens de l'enfant avec sa famille, pour lui donner la qualité de vie qu'il mérite», a-t-elle ajouté.
«Emmanuel a été placé dans un endroit spécial avec sa mère, où nous espérons que les demandes légales s'effectuerons pour que la garde soit accordée» à sa mère, a indiqué Mme Forero.
La responsable de l'Assistance publique a signalé qu' Emmanuel «a été joyeux en retrouvant sa mère». «Je lui ai dit, Emmanuel salut ta maman, l'enfant l'a immédiatement appelé maman et les deux se sont embrassés», poursuit Mme Forero. Clara Rojas avait retrouvé Emmanuel, né le 16 avril 2004, dimanche après-midi après plus de 3 ans de séparation.
«Ils se sont retrouvés. C'était un moment plein d'émotions», avait auparavant révélé une haute source gouvernementale qui avait indiqué qu'après son arrivée à l'aéroport militaire de Bogota vers 19 heures GMT Clara et sa famille se sont rendus dans une zone du nord-est de la capitale où ils ont retrouvé l'enfant.
Lors de son arrivée à Bogota Clara Rojas avait indiqué qu'elle essaierait de voir son fils dès dimanche un court moment et «en privé». Le garçonnet de trois ans et demi avait été retiré à sa mère par les Farc à l'âge de huit mois.
A propos du petit Emmanuel, âgé de 3 ans et 9 mois, Mme Elvira Forero avait dans un premier temps déclaré que Clara «ne pourra pas emmener tout de suite l'enfant chez elle», car une période de préparation était nécessaire.