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« SOS chrétiens ! » [Première partie]

Publié le 02 décembre 2010 par Raoul Sabas

Le 2 décembre 2010

Objet :

« SOS chrétiens ! »

Monsieur Bernard-Henri Lévy

Le Point

74, avenue du Maine

75014 PARIS

Fax : 01 43 21 43 24

Courriel : [email protected]

Monsieur,

La publication de votre bloc-notes intitulé « SOS chrétiens ! », dans le n°1992 de l’hebdomadaire Le Point du 18 novembre 2010, me donne l’occasion, non seulement de vous rappeler les dix-sept lettres expédiées depuis le 30 mai 2000, et toujours sans réponse à ce jour - y compris celle du 4 avril 2007 pourtant envoyée en courrier recommandé avec accusé de réception -, mais surtout de dénoncer, une fois de plus, l’incohérence de votre pensée, ainsi que je pense l’avoir déjà établi à de multiples reprises - une pensée, dont semblait douter également Maurice T. Maschino dans son livre « Oubliez les philosophes ! », au point de poser ouvertement la question : « B.-H. Lévy a des idées, mais a-t-il une pensée ? », même si je dois à la vérité de dire que, en la circonstance, vous n’étiez pas le seul pseudo-philosophe contemporain visé.

Il y en a pléthore aujourd’hui chez nous, dont je tiens une longue liste à votre disposition, à commencer par Maschino d’ailleurs, puisque j’attends toujours sa réponse à ma longue lettre du 2 août 2001, philosophiquement argumentée sur le fond, alors qu’il s’autorise à dénigrer la philosophie - certes, c’est son droit le plus légitime, à la seule condition toutefois de réfuter, sur le fond, les arguments de ses contradicteurs en la matière ! Néanmoins, je ne peux manquer, « pour le fun », de rapporter ses propos savoureux sur les « philosopheurs » qu’il dénonce. Ainsi écrit-t-il, d’emblée, sur vos confrères et vous-même :

« La philosophie est à la mode et ses grands prêtres à l‘honneur. Souvent sollicités par les médias, solidement implantés dans les maisons d’édition, parfois chargés de missions officielles, défenseurs ardents des droits de l’homme, etc., ils sont en passe de devenir, sinon les rois, du moins les vice-rois de la cité.

D’abord intrigué par l’agitation de ce philo-circus, je ne tardai pas à m’indigner. Puis calmé, je pouffai : des philosophes, ces cabotins ? A 17 ans, j’avais pris ces drôles pour des penseurs. De près, j’aperçus des paltoquets. Des individus insignifiants (intellectuellement) et prétentieux. Avides de postes, de pouvoir et de gloriole, pontifiants et sectaires, allergiques à toute critique, contribuant activement, en un mot, à l’érection de leur propre statue.

Un philosophe s’occupe de philosophie. Ceux-là se préoccupent d’abord d’eux-mêmes. De leur image. De leur prestige à l’étranger, et, par ricochet, en France. De leur poids social.

Un philosophe sert la philosophie. Ceux-là s’en servent. Comme marchepied. Ou faire valoir. » [Fin de citation]

Il n’en demeure pas moins que la foule superstitieuse les encense, en les prenant faussement pour des philosophes, alors que, par ailleurs, ils ne sont guère plus « intellectuellement honnêtes et courageux » que vous pour affronter LA Vérité éternelle absolue. J’entends par-là celle exprimée par des mystiques authentiques, tels le Bouddha et le Christ dans leur Parole non pervertie par la superstition religieuse qui en a fait les fondateurs d’une religion, qu’ils n’ont pas voulu créer, ainsi que par de « vrais » philosophes du UN absolu, à l’exemple des Socrate, Platon, Giordano Bruno, Spinoza, et Constantin Brunner (1862-1937), philosophe juif allemand, dont vous ne pouvez plus prétendre ignorer l’existence et sa pensée véritablement philosophique fondée sur celle de Platon et de Spinoza – sauf à vous-même ou à quiconque, évidemment, de démontrer le contraire !

Pour revenir à la question posée à la cantonade par Maurice T Maschino sur votre pensée, ma réponse est sans aucune ambiguïté. Au vu de votre constant « tout et son contraire », voire du « n’importe quoi », déjà amplement dénoncés dans l’ensemble de mon courrier antérieur, arguments intellectuels et philosophiques à l’appui, je n’ai aucune hésitation à faire l’amalgame entre « une pensée incohérente et pas de pensée du tout ». C’est du pareil au même, car exprimer des idées fausses, c’est tout sauf penser « vraiment » - à moins de cautionner une contradiction ! En réalité, à l’exemple des foules superstitieuses de toutes les époques, vous « croyez », mais vous ne « pensez » pas ! ! !

Du reste, si vous aviez réellement une pensée véritablement philosophique, donc ne comportant aucune incohérence en la matière, telle que la confusion entre l’absolu et le relatif par exemple, il y a sûrement longtemps que vous auriez trouvé les arguments nécessaires pour me contrer sur le fond, alors que j’attends toujours – depuis plus de dix ans ! - votre argumentation contradictoire, intellectuellement et philosophiquement étayée, sur des points très précis de désaccord en matière de philosophie proprement dite, laquelle n’est pas à confondre avec la métaphysique cartésienne et kantienne, entre autres.

Pour le rappeler brièvement, LA Vérité absolue, déjà maintes fois amplement présentée, ne consiste pas à opposer entre eux des points de vue relatifs partisans, notamment en matière de religion, d’idéologie et de morale, à d’autres, tout aussi relatifs et partisans, mais à les confronter, TOUS sans exception, à LA Vérité absolue, qui suffit à tous les invalider dans leur prétention à exprimer l’Absolu, la réalité ou Vérité absolue.

A SUIVRE...

[La divergence entre la taille de la police du document initial et sa reproduction sur over-blog est totalement indépendante de ma volonté]


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