Magazine Cinéma

La grande Vadrouille

Publié le 02 décembre 2010 par Olivier Walmacq

grande_vadrouille

Genre: comédie
Année: 1966
Durée: 2H10

L'histoire: En 1942, un avion anglais est abbatu par les Allemands au-dessus de Paris. Les 3 pilotes atterrissent dans différents endroits de la capitale. Ils sont aidés par 2 civils, un chef d'orchestre et un peintre en bâtiment qui acceptent de les mener en zone libre.

La critique de Eelsoliver:

Depuis peu, "la grande vadrouille" est le 2ème plus grand succès français de tous les temps. Battu par les ch'tis, il est difficile de comparer ces 2 comédies.
Mais purée, ça fait comme même du mal au derrière de voir que le film de Gérard Oury a été détrôné par une comédie certes plaisante mais pas inoubliable non plus!

"La grande vadrouille" possède tous les ingrédients qui lui permettent de figurer dans la catégorie des comédies cultes. Tout d'abord, Gérard Oury a eu la bonne idée de réunir le duo parfait: Louis De Funès et Bourvil. Pour une fois, De Funès n'est pas l'unique star de l'affiche.
Pour l'heure, le célèbre comique livre une prestation mémorable en chef d'orchestre narcissique et égoïste. Son acolyte, Bourvil, interprète un peintre en bâtiment.
Il est le parfait opposé du personnage de Louis De Funès. C'est un homme simple et maladroit. D'ailleurs, il renversera involontairement un pot de peinture sur un officier allemand.

Mais ces deux hommes ont pourtant un point en commun. Ces deux personnages vont devenir des héros de  la guerre en participant à la Résistance.
Tout du moins, ils vont aider des pilotes anglais dont l'avion a été abattu au-dessus de Paris. Le réalisateur en profite alors pour s'amuser des barrières culturelles et du langage, donnant lieu à bon nombre de gags réussis. En vérité, "la grande vadrouille" est tout sauf une comédie gentillette.

Le film d'Oury n'oublie jamais de saigner avec un certain plaisir le régime nazi et même la Résistance en prend pour son matricule.
Une comédie qui mérite amplement son succès et qui se revoit toujours avec un certain plaisir.

Note : 18/20

La critique de ClashDoherty :

En 2008, l'évênement, Bienvenue Chez Les Ch'tis de Dany Boon réussit à faire ce qu'aucun film français, tous genres confondus, n'avait pu faire en 42 ans : battre enfin les 17 millions d'entrées de La Grande Vadrouille. En effet, depuis 42 ans (le film datant de 1966), le film de Gérard Oury était LE succès en salles du cinéma français, et il est aujourd'hui classé second.
J'ignore ce qu'Oury aurait pensé de ce retournement de situation, mais sans doute aurait-il été content de savoir qu'un autre film français a réussi à surclasser (en popularité, en terme d'entrées) son film qui était depuis si longtemps un éternel obstacle à franchir, une montagne, un emblème aussi. Bien entendu, on ne comparera pas les deux films, car ils ne le sont pas, comparables.
Pas le même sujet, pas les mêmes acteurs, pas le même style d'humour... J'adore les deux, personnellement, et voilà, tout est dit !

La Grande Vadrouille est la deuxième collaboration Oury/Bourvil/De Funès, après Le Corniaud (un an plus tôt), et de loin, c'est la meilleure.
On trouve aussi Terry-Thomas (acteur anglais comique bien connu des Britanniques : quand le film sortira en Angleterre, il sera mis en tête d'affiche devant Bourvil et Fufu, popularité du moustachu oblige), Mike Marshall, Marie Dubois, Colette Brosset, Andréa Parisy, Benno Sterzenbach... L'histoire est connue, je ne la redirai pas ici (surtout qu'elle est résumée plus haut).
Le film est un alignement de scènes comiques irrésistibles. L'Occupation y est bien démantibulée par les ressorts comiques (en revanche, je ne vois pas trop où la Résistance est égratignée, personnellement...ou alors, c'est infime !).

Mis à part un début un peu lent (jusqu'à la sortie de l'Opéra-Garnier par les égoûts, je trouve le film moyennement drôle, sans être raté dans ce passage), La Grande Vadrouille est une réussite, qui va crescendo dans le comique.
Dialogues (Y'à pas d'hélices, hélas ! - C'est là qu'est l'os !), gags (les citrouilles sur les motards nazis, le pauvre planton allemand qui se prend le jet d'eau en pleine gueule pendant des secondes avant de penser à bouger...), scènes cultes (Fufu sur les endosses de Bourvil ; l'hôtel, avec Fufu qui a son petit creux nocturne ; le changement de godasses ; l'arrivée des parachutistes sur Paris ; le bain turc...), tout concourt à faire de ce film un classique !
Vu, revu, rerevu, rererevu, rerererevu, mais on ne s'en lasse pas ! Sauf, personnellement, le premier quart d'heure...

Note : 18/20

IMG000043


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Olivier Walmacq 11545 partages Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines