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La fabrique de crimes

Par Madame Charlotte

La fabrique de crimesAuteur: Paul Féval
Éditeur : Feedbooks
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1ère édition : 1866
Nombre de mots: 25 488 mots
La note de Madame Charlotte : 3

Pour les réfractaires au livre numérique, la chose existe aux éditions de L’Aube.

Résumé Feedbooks
Voici un Objet Littéraire Non Identifié. Dans cette l’histoire abracadabrante à l’excès, l’auteur se moque de la littérature populaire « à un sou », déplore le goût de ses contemporains pour le crime – tout en garantissant 73 morts par chapitre – multiplie les retrouvailles familiales invraisemblables, présentes dans tous les feuilletons de l’époque. Certains y voient le testament littéraire d’un Paul Féval, écrivain populaire, qui, vers la fin de sa carrière, s’est tourné vers une littérature plus « sérieuse ».

L’avis de Madame Charlotte
Ah !! Paul Féval, écrivain sérieux, prolifique auteur de romans feuilleton à succès nous pond ici un étrange petit roman farfelu, au bord de l’absurde.
Se moquant du polar de son époque et de ses propres romans, Féval laisse libre cours à son imagination, et, fidèle à son avertissement de la préface, ne nous donne que du crime, rien que de crime, au détriment de la plus élémentaire vraisemblance. L’humour est omniprésent, l’absurde n’est pas loin, le loufoque côtoie le grand n’importe quoi.
Tous les éléments qui ont fait le succès de ses propres romans sont ici parodiés à l’extrême. Amours contrariées, vengeances séculaires, héros antagonistes, clans rivaux, tout y est et même le reste. L’intrigue est totalement dénuée de logique, tout y est improbable, les personnages, les rebondissements, leurs liens entre eux. On nage en plein polar romantico-fantastique, jusqu’à la chute qui est excellente et vaut son pesant de cacahouettes. Du grand vrai n’importe quoi, un récit décousu dans lequel on sent que l’auteur s’est lâché et s’est fait plaisir.

Extrait de la préface
Nous avons fait table rase de tout ce qui embarrasse un livre ; l’esprit, l’observation, l’originalité, l’orthographe même ; et ne voilà que du crime. En moyenne, chaque chapitre contiendra, soixante-treize assassinats, exécutés avec soin, les uns frais, les autres ayant eu le temps d’acquérir, par le séjour des victimes à la cave ou dans la saumure, un degré de montant plus propre encore à émoustiller la gaîté des familles. Les personnes studieuses qui cherchent des procédés peu connus pour détruire ou seulement estropier leurs semblables, trouveront ici cet article en abondance. Sur un travail de centralisation bien entendu, nous avons rassemblé les moyens les plus nouveaux. Soit qu’il s’agisse d’éventrer les petits enfants, d’étouffer les jeunes vierges sans défense, d’empailler les vieilles dames ou de désosser MM. les militaires, nous opérons nous-mêmes.


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