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NaNoWriMo 2010 : c’est fini !

Par Corwin @LR_Corwin

Le mois de novembre s’est donc écoulé dans une fièvre, je vous raconte pas ! Bon, puisque vous insistez, je vous en parle un peu, quand même. Déjà, cher lectorat, rappelez vous du précédent billet où je vous expliquais ce qui se cachait sous ce drôle d’acronyme, Nanowrimo, et comment je m’étais trouvé mêlé à ce drôle de défi. Les plus fins observateurs parmi vous et les visiteurs réguliers auront noté l’apparition d’une image dans le bandeau de droite où mon wordcount (le compteur de mots) apparaissait. Un premier constat, comme ça, d’emblée : j’ai réussi ! Et pas qu’un peu. Dès le 22 Novembre, j’avais passé la fameuse barre des 50 000 mots…

you_won

Alors, oui, j’ai relevé ce défi Nano2010 et ce qui me paraissait presque insurmontable ne l’a pas été tant que ça.
Mettons-nous cependant d’accord tout de suite : non, cela n’a rien de “facile”. Mais même en partant à l’arrache, sur un coup de tête, quand on veut, on peut.

Comme je le disais dans le billet de présentation du Nanowrimo, j’avais véritablement besoin de me remettre à écrire. J’avais en plus quelques bribes d’histoire en tête. Ce qu’il me manquait depuis quelques mois, c’était la motivation.
Parmi les participants du Nano, beaucoup parle de la “procrastination” (je vous invite à aller lire sur Wikipédia de quoi il s’agit, c’est instructif). A croire que les écrivants (voire les écrivains) souffrent tous de ce mal.
Dans le cas présent, c’est exactement ce qu’il m’arrivait. Cette fameuse uchronie, elle me travaillait depuis des lustres. Mais, plutôt que de me mettre à écrire, je préférais me dire qu’il fallait que j’amasse des notes, que je relise des bouquins d’histoire, que je revise les lieux, prépare un plan, sculpte des personnages, fasse murir l’intrigue.

Au diable tout cela, le Nano est arrivé.

1667 mots par jour, telle est la cadence à respecter pour atteindre le 30 novembre les fameux 50 000.
Je me permets de vous montrer mon graphe de stats (graphe calculé par le site nanowrimo, pour peu que chacun poste son décompte à la fin de chaque journée).

wordcount : la moyenne

Où il est permis de noter plusieurs points fondamentaux pour la réussite de cet exercice :

  1. les auteurs pros ont beau le dire, il faut avouer que c’est vrai : la régularité paye ! Il faut écrire tous les jours, ne serait-ce qu’un peu. Et si parfois, c’est pénible, il faut se forcer à produire quelques lignes, même si en le faisant vous êtes convaincus que ce n’est pas très bon. Pô grave ! Personne ne vous demande de sortir un “Prix  Jules Vernes” avec un simple premier jet.
  2. quand vous êtes dedans, c’est le bonheur. Ouais, c’est un peu maso ce que je vous dis, mais c’est comme ça. Même lorsque certains chapitres ont été difficiles, et bien cela n’était comparé au plaisir de voir cette histoire avancée.
  3. Ce fameux WordCount qui vous pousse à faire vos 1667 mots par jour, et bien, mine de rien, il vous amène au-delà chaque jour. Ma moyenne est de 2150 mots par jours (quelques jours “sans” à environ 900mots, et des jours “avec” à presque 4000 mots).
  4. Le Nano améliore votre compétence de frappe à l’ordinateur !! A peu près 1000 mots par heure, soit soixante heures d’écriture dans le mois pour arriver à mon total.
  5. J’ai franchi les 50k avec 8 jours d’avance mais l’histoire était loin d’être terminée.
  6. J’ai cravaché les deux derniers jours car je tenais absolument à écrire le mot “fin” : cela a fait 64 510 mots !!

Voilà.
Moi qui parlais d’une utopie à 50K, j’ai passé les 64K pour en finir. Dingue non ?
Et encore, j’ai retravaillé tout de suite quelques passages que j’avais marqué car pas satisfait : actuellement, le texte est à 70 110 mots, soit près de 411 000 caractères !! C’est, à quelques mots près, le décompte de “Ryo, loin de chez lui”.

60 heures, ça peut paraître faible. Dites-vous bien cependant, qu’il faut ajouter à cela le temps que j’ai passé sur le web (wikipédia & co) et dans les bouquins de la bibliothèque à la recherche d’infos sur la période 1781 - 1789, sur les biographies des personnages historiques et à me renseigner sur les moyens et les habitudes des populations de cette époque.

Dans mes recherches, je dois avouer avoir eu beaucoup de chance. Je dois d’ailleurs confesser que j’ai parfois eu le sentiment que c’est parce que mon histoire tenait la route, que L’Histoire me servait bien. Les grands noms  de cette période ont tellement fait de choses… Lafayette, Necker, Louis XVI, Marie-Antoinette, Rochambeau, de Grasse, Fersen, Washington, Mesmer, de Rohan, Cagliostro… tout cela, et quelques autres, ont trouvé une place de choix dans mon récit.

Avant de parler de ce projet de roman,
je reviens encore une fois sur le nano.

De cette première tentative, je garde :

1/ partir un peu à l’arrache ne change en définitive pas grand chose pas rapport à mes manies de chercher/chercher/chercher encore des infos avant de me lancer. En définitive, passer son temps à prendre des notes, c’est juste procrastiner et se trouver des excuses pour ne pas écrire.

2/ je suis capable de faire en un mois ce que je fais en 3 ou 4 habituellement.

3/ la régularité a du bon, et le rythme forcé impose bel et bien de ne pas perdre son temps à trop se poser de question sur les idées qui surgissent, sur le style de narration. Il est question de se laisser aller à son histoire, et de confier la conduite du projet à……. ses persos !

4/ un besoin de calme plus grand encore que lorsque j’écris des “nouvelles”.

5/ écrire une uchronie nécessite d’avoir quand même des p£µ%@# de connaissances historiques (Loués soit Wikipédia et l’Adsl qui ne m’ont jamais lâché durant Novembre).

6/ dans les mois à venir, je vais être super content d’avoir investi dans le logiciel AntiDote RX.

7/ que je peux prendre du plaisir à écrire autre chose que de la SF et de la Fantasy classique.

euh…..8/ n’empêche, l’année prochaine, faudra p’t'être tout de même que je prépare un minimum le terrain.

9/ les premiers 10k ne sont rien : c’est l’euphorie, l’enthousiasme. J’ai pu avancer à une vitesse de taré.

10/ entre 20k et 40k, c’est la petite mort : on est dans le dur. Je manquais de repère, me posais des questions sur l’orientation à donner, sur les motivations des persos et sur ma capacité à écrire autant (que ce soit en terme de nombre de mots ou en terme de temps à y consacrer).

11/ approcher, dépasser et poursuivre après les 50k……. rhaaaaa ! que c’est bon !

12/ Terminer. Se dire que l’histoire est là, qu’il faudra, certes, investir du temps à la relecture… ça n’a pas de prix. Il y a une forme de délivrance, parce que le Nano c’est impactant en temps et en ressources cérébrales et parce que cette fichue uchronie, et bien, ça y est elle est écrite. Je vais pouvoir envisager autre chose !

MAIS ça a été super. On verra le résultat après relecture/correction dans quelques mois.


C’est bien beau, mais : de quoi tu parles ?

C’est plutôt une heureuse surprise : je ne me suis pas trop éloigné du cap fixé initialement. J’avais en tête la “chute” de l’histoire. Cela devait avoir lieu le 4 juillet, et ça devait se passer au pied de la Bastille, les principaux protagonistes en face à face.
Pour le reste, j’ai un peu brodé… mais pas trop. Je sais qu’il y aura des éléments à revoir, des explications supplémentaires à fournir, mais je suis satisfait du résultat.

Le Paladin, le Steamboy et la vampire.

En 1781, en Virgine (Etats-Unis d’Amérique), la guerre d’Indépendance bascule en faveur des insurgés lors de la bataille de Yorktown. Tous les livres d’Histoire relatent le rôle essentiel qu’ont tenu les français Rochambeau, de Grasse et Lafayette aux côtés du général américain Washington. Cependant, on a toujours pris grand soin de cacher que des forces occultes étaient déjà à l’oeuvre. Le marquis de Lafayette avait près de lui des agents spéciaux, aux capacités hors du commun.
Et si la victoire sur les anglais a caché bien des choses, les années qui suivirent démontrèrent que le monde n’était pas peuplé que de mortels. Les “autres” montaient en puissance.
En 1785, à la demande du roi de France et de son fidèle conseiller Necker, Lafayette rappelle son meilleur trio. Un français, Tristan de Kersaint, descendant du légendaire Galaad, dépositaire d’un talent rare : celui de détecter les morts-vivants. Un américain, Samuel Northwood, orphelin élevé par les services secrets, qui est capable de s’infiltrer partout et fais preuve de capacité d’inventions géniale. Et enfin, Ilyana Nyurévitch, une russe découverte par Georges Washington dans les décombres d’un bâtiment détruit à Boston : une vampire.
Devenus amis par choix ou par la force des choses, les trois agents de Lafayette abordent la France en été 1785 alors que l’affaire du collier de diamants de la Reine provoque la colère du peuple. Pourtant, il ne sait rien des forces en présence. Entre un mage, des vampires et un complot, entre la France et l’Angleterre, les trois aventuriers auront fort à faire. Et les implications de leurs missions auront des ramifications jusqu’à l’affrontement final, dans les rues de Paris, le 14 juillet 1789. Qui sait, la Révolution n’aura peut-être pas lieu telle qu’on l’attendait…

Je ne sais pas si je vous en ai trop dit.
J’espère surtout que ce n’est pas assez, et que cela vous donnera envie de le lire lorsque je le publierai.

En bonus, voici la dernière phrase :

Il semblait que plus jamais le jour ne se lèverait sur la France : un roi vampire venait de s’emparer du trône et en symbole, il faisait de la Bastille son palais.

en attendant, je tiens une fois encore à signifier ici toute mon amitié à celles et ceux qui m’ont soutenu, encouragé, et par dessus tout, à celles et ceux avec qui j’ai partagé ce sacré nano2010. Rendez-vous l’année prochaine.


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