Magazine Afrique

La presse dans tous ses états

Publié le 08 décembre 2010 par Alf Raza

Et voilà, Laurent Gbagbo a été déclaré vainqueur de la présidentielle du 28 novembre avec plus de 51% des voix. Le Conseil constitutionnel l’a proclamé ainsi, vendredi au détriment de l’autre candidat qui, selon les résultats provisoires de la commission électorale donnaient Alassane Ouattara vainqueur. Cette réélection de Laurent Gbagbo en Côte d’Ivoire a été déclarée avec un imbroglio des plus caractéristiques en Afrique : à chacun son résultat, selon la tendance. La Commission électorale indépendante (CEI), a crédité Alassane Ouattara de 54,1% contre 45,9% au président sortant, tandis que le Conseil constitutionnel, dirigé par un proche du chef de l’Etat donnait 51,45% des suffrages à Laurent Gbagbo, contre 48,55% à son rival.

Rien de surprenant alors que les uns et les autres aient des tendances aux putschs à chaque saison que Dieu fait. En tout cas, pour l’homme fort du moment en Côte d’Ivoire, c’est un coup de maître pour ne pas le qualifier de coup de force, un putsch électoral en somme. D’ailleurs, avec un scénario classique cela se conforte : l’armée a fermé les frontières, les autorités ont suspendu la diffusion des médias audiovisuels étrangers comme France 24, TV5 Monde, Radio France Internationale (RFI).

Les médias qui ne sont pas à la joie ces derniers jours, à l’instar de celui en ligne, le site WikiLeaks, qui se coltine tous les malheurs du monde, que ce soit pour le site que pour son fondateur. L’Australien de 39 ans, Julian Assange, le fondateur du site Wikileaks est sous le coup d’un mandat d’arrêt international, et comme le malheur ne vient jamais seul, la boue remonte à la surface car il est également visé par un mandat d’arrêt d’Interpol dans le cadre d’une enquête pour « viol et agression sexuelle » en 2008 en Suède.

Autant ne pas mentionner le coup de poker de la presse britannique à propos des révélations de « dernière minute » sur les cas de corruptions aux sommets pour la FIFA juste au moment crucial précédant le vote désignant l’organisateur du Mondial-2018 par la FIFA à Zurich. Un coup d’épée dans l’eau, ratant toute velléité d’influencer le comité. Mais à quelque chose malheur est bon, la presse russe se fait des gorges chaudes sur le choix de la Russie comme hébergeur du mondial en 2018. Comme quoi, à trop être partisane, la presse y perd en crédibilité.



Retour à La Une de Logo Paperblog