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Muffins fondants pommes raisins au son d'avoine / Nouvelles de Pierre

Par Chrystel56

«Riche en fibres et en pectine, le son d'avoine permet de capturer graisses et sucres de votre organisme et de les évacuer directement avant qu'ils ne passent dans votre sang d'où ses propriétés amincissantes et coupe-faim», nous apprend Laëtitia.

Ses muffins m'ont tout de suite plu, et je n'ai pas attendu pour les réaliser. J'ai remplacé la cannelle par des raisins blonds. J'ai obtenu des muffins très fondants et moelleux en bouche. Une merveille, quoi ! L'association de la pomme et des raisins est extra.

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Pour 8 à 10 muffins (11 pour moi) :

* 120 g de farine de blé blanche,

* 140 g de sucre,

* 80 g de son d'avoine,

* 1 sachet de sucre vanillé,

* 1/2 sachet de levure chimique,

* 2 poignées de raisins blonds de Corinthe,

* 1 c. à café de cannelle en poudre,

* 1/2 tasse de lait, (125 ml)

* 1 oeuf,

* 1/4 de tasse d'huile neutre (ou de beurre fondu, soit 80 g pour moi),

* 4 petites pommes à cuire.

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Travailler d'abord tous les ingrédients liquides puis terminer par la farine, la levure, le son d'avoine, les raisins et les pommes râpées (côté gros trous de votre râpe).

Remplir ensuite les empreintes à muffins en silicone et enfourner pour 20 à 25 mn environ à four préchauffé à 180°C (Th 6).

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Ces muffins sont absolument délicieux. A refaire très vite.

Source d'inspiration : Laetitia

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Des nouvelles de Pierre TARANCE

Pierre

Deux mois après le grave accident dont il a été victime sur le terrain, le rugbyman vannetais Pierre Tarance récupère doucement à Kerpape (56). Ses coéquipiers l'appellent désormais «le menhir». C'est une injonction en breton: «Pierre debout !».

 

10.10.2010. Une date pour se promettre un amour éternel ou pour jouer au loto. Comme tous les beaux dimanches de sa vie, Pierre Tarance jouait au rugby. Pour la dernière fois. Victime d'un écrasement de la moelle épinière au cours du match de Fédérale 1 entre le RC Vannes et Limoges, le demi-centre vannetais est aujourd'hui cloué dans un fauteuil.
Chambre avec vue
Au loin, l'écume volette sur la crête des vagues. «Toutes les chambres ont vue sur mer», précise le pensionnaire du centre de rééducation fonctionnelle de Kerpape (Ploemeur, 56) depuis le 25octobre. Ce qui change d'une chambre à l'autre, c'est la déco intérieure. La sienne est faite de maillots suspendus, comme autant de messages de soutien formant un joli camaïeu de couleurs: autour de son nº12, les maillots de Pouillon et de Salies de Béarn, ses deux premiers clubs, les tenues plus prestigieuses de Clermont, Bègles, Narbonne, Bayonne... Et même deux maillots de «manchots» remis par un kiné vannetais: le blanc et noir du Vannes OC et le bleu-blanc-rouge de Yoann Gourcuff (*). De son accent landais, Pierre Tarance raconte 27 années de la vie d'un fils d'Ovalie. C'est l'histoire d'un «petit» (1,75m, 74kg) qui l'était déjà dans la cour d'école. Tu seras arrière, mon fils ! Nº 15 ou nº 10 le plus souvent. Nº 12 depuis deux ans.
«J'ai de la chance»
L'histoire mène jusqu'à Vannes, où l'amitié (Philippe Péry et Régis Loubery), «l'occasion de quitter la maison» et un contrat professionnel l'ont attiré en 2007. Depuis la saison dernière, le Landais a retrouvé le rythme qui était le sien à Tyrosse : boulot le jour, rugby le soir. Le menuisier a délaissé le bois de charpente pour assembler des bateaux en résine. «C'est intéressant», dit-il en un usant d'un présent qui sonne comme un futur. Jusqu'à sa chambre à Kerpape, le rugby est un éternel fil rouge. Grâce à un dirigeant du RC Vannes, Pierre Tarance n'a qu'à appuyer sur quelques touches pour se gaver des matchs du week-end en un banquet partagé. «Mes coéquipiers viennent voir les matchs avec moi. Et ils se relaient pour emmener Carine». Sa compagne, prof de maths à Vannes, effectue tous les soirs l'aller-retour (120 km) depuis le 25 octobre. «Elle a du mérite», dit-il avant d'inverser le point de vue : «J'ai de la chance». «Bientôt», peut-être d'ici Noël, ils se retrouveront dans cette maison neuve qui était pratiquement terminée le jour où Pierre a eu son accident. Les collègues de travail de chez Multiplast et les coéquipiers du RC Vannes ont retroussé leurs manches pour apporter la touche finale. Ironie du sort, «comme je commence à avoir mal partout, on avait prévu une maison de plain-pied pour nos vieux jours. Ça va servir plus tôt que prévu».
«Une entraide que vous n'imaginez pas»
Pierre Tarance est impatient de prendre ce nouveau départ. Mais il n'oubliera pas les quelques semaines passées face à l'Atlantique. «Il règne ici un respect impressionnant. Une entraide que vous ne pouvez pas imaginer. Si un tétraplégique se débrouille mieux qu'un autre, il va spontanément l'aider à couper sa viande ou à amener la nourriture à sa bouche. Et tout le monde va vers l'autre pour avoir des nouvelles. Le moindre progrès individuel est très vite connu et apporte de la joie à tous». Eloge de la solidarité. Paroles de rugbyman.
(*) Celui de France - Afrique du Sud (1-3) lors du Mondial en Afrique du Sud.

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«Je veux remarcher !»

«C'était écrit quelque part», dit Pierre Tarance au sujet de l'accident qui lui vaut d'être aujourd'hui cloué dans un fauteuil. Pourtant, l'homme est tout sauf fataliste. Une seule obsession l'anime : remarcher.

* Vous entamez votre 7ème semaine à Kerpape. Quel est votre quotidien?

«Kiné, kiné et kiné. Sauf le week-end, où on a un repos bien mérité. Entre la piscine, les séances sur un plan vertical et celles de sarbacane pour le souffle, on est bien crevé le vendredi soir».

* Vous bougez les deux bras...

«J'ai de la mobilité mais je ne suis pas à bloc. Je récupère doucement. Ça ne va jamais assez vite. Dans ma situation, il faut apprendre la patience. Les mains, on ne peut pas dire que ça bouge. Mais on s'adapte. Les ergothérapeutes m'ont fait un truc exprès pour tourner les pages, ce qui me permet de lire. Dès qu'on peut exploiter quelque chose, qu'on peut faire et qu'on veut faire, ils font tout pour qu'on puisse y arriver».

* Vous parvenez à vous déplacer ?

«Oui, grâce au fauteuil, je suis autonome. Je vais partout à l'intérieur de Kerpape. Et quand il fait beau, je vais dehors. Donc c'est rare (rires)».

* Vous souvenez-vous de l'accident ?

«Je me souviens de tout, mais je préfère ne pas en parler»

Vous avez porté plainte contre X...

«Je ne parlerai pas de ça. Il y a des choses qui doivent rester discrètes».

* En voulez-vous à votre adversaire ?

«Non. C'est comme ça, ça devait arriver. Pour moi, la vie est tracée. C'était écrit quelque part. A côté (il désigne la chambre voisine), il y a un monsieur qui ramassait des cerises. Il est tombé et s'est cassé la colonne».

* Votre regard sur le rugby a-t-il évolué depuis l'accident ?

«Non. Je regarde les matchs quand même. Le rugby m'a apporté tellement de choses que ce n'est pas parce que je suis sur un fauteuil que je vais tout renier. Pour le moment, je le vis assez bien. Mais, ce qui est sûr, c'est que je n'y jouerai plus».

* Où placez-vous le curseur de l'espoir ?

«Remarcher. On l'espère tous! C'était mon but dès le premier jour.»

* Qu'en disent les médecins ?

«Ce n'est qu'un avis médical... Ils ne se prononcent pas».

* Etiez-vous conscient du risque ?

«Des cas comme ça, on n'en entend pas parler. Un gars de la famille de ma copine est dans un fauteuil à cause du rugby. Je n'en connais pas d'autre, mais j'ai appris auprès des assurances qu'il y en avait quand même quelques-uns. Mais il ne faut pas qu'on arrête d'inscrire les petits à l'école de rugby pour ça. Le rugby apporte tellement dans la vie. Le respect des autres, de soi, la combativité, l'humilité, le sacrifice...».

* Que vous a appris l'accident sur vous-même ?

«Je suis plus à l'écoute de mon corps et j'apprends à le connaître tous les jours. Ça a aussi renforcé mon esprit combattif et ma patience».

* Comment voyez-vous l'avenir ?

«On verra. L'avenir le dira. Je vis au jour le jour. Je veux remarcher».

Articles de Benoît SIOHAN - LE TELEGRAMME


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