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Dexter – Saison 4

Par Geouf

Dexter – Saison 4Après une saison 3 un peu moins réussie que les deux premières, et qui tombait dans des raccourcis scénaristiques indignes de la série, il fallait à tout prix que la saison 4 redresse la barre. Heureusement, les ouvertures créées en fin de saison 3 (Dexter papa et marié) laissaient l’opportunité à de nouveaux développements passionnants. Et cette fois-ci, les scénaristes n’ont pas loupé le coche, puisque cette quatrième saison parvient presque à tutoyer les sommets de la saison 2.

L’idée de génie de la saison, c’est de forcer Dexter à sortir de son petit train-train quotidien en le faisant emménager avec Rita. Du coup, avec un bébé, une femme et deux enfants adoptifs sous les bras, difficile pour notre serial killer préféré de s’adonner à son passe-temps secret. D’où un début de saison qui démarre sur les chapeaux de roues, nous montrant un Dexter fatigué et frustré de ne pouvoir assouvir ses pulsions destructrices. Ce qui va le pousser à très vite commettre des erreurs, dans sa hâte de profiter de n’importe quelle opportunité.

En plus de cet éparpillement du héros, la saison va l’opposer à un adversaire digne de lui en la personne du Trinity Killer, interprété par un John Lithgow en très grande forme. Un tueur insaisissable officiant depuis des années sans que la police ne soupçonne même son existence. Un tueur minutieux et discret, ayant apparemment une vie de famille rangée, et qui va très vite fasciner Dexter, celui-ci étant persuadé que Trinity détient les clés qui vont lui permettre de mêler harmonieusement sa vie privée et son passe-temps secret. Mais bien entendu, la réalité est toute autre, et le vernis de perfection que présente Trinity au monde va petit à petit se fissurer pour révéler le visage réel de ce terrifiant psychopathe (notamment lors d’un éprouvant repas de Thanksgiving).

Ce qui est impressionne le plus dans cette quatrième saison c’est le rythme effréné qu’elle adopte, ainsi que la perfection de son intrigue à tiroir dans laquelle chaque choix des personnages aura de sérieuses répercussions, et les révélations pleuvent.

Cette saison 4 se rapproche d’ailleurs beaucoup de la saison 2 en cela qu’elle confronte une fois de plus Dexter (et par extension le spectateur) à la légitimité morale de ses actes. Car toute la saison, Dexter ne pense qu’à lui et à son besoin de tuer, ce qui le rend beaucoup plus ambigu, et pousse le spectateur a remettre en question ses choix. Entre autres actions borderline, il tue un innocent par manque de rigueur dans son enquête, sabote sciemment une enquête de police pour se garder une victime potentielle sous le coude. Des erreurs de jugement qui le feront perdre pied à plusieurs reprises et déclencheront une avalanche d’événements terrifiante et bientôt incontrôlable, jusqu’à un final carrément nihiliste voyant notre héros puni de la pire des manières.

Au final, cette quatrième année rattrape sans aucun problème la petite baisse de régime de la saison précédente, se classant même parmi les meilleures du show.

Note : 9/10

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